Contrairement au FCC qui exige déjà le calendrier du retrait effectif, la coalition Lamuka s’oppose au départ de la mission onusienne pour la stabilité au Congo.
C’est Adolphe Muzito – le coordonnateur en exercice de cette plateforme politique de l’opposition – qui l’a affirmé au cours d’un entretien ce lundi 9 décembre 2019 avec Leila Zerrogui – la représentante du secrétaire général des nations unies et cheffe de la Monusco – au quartier général de la mission onusienne, situé dans la commune de Gombe/Kinshasa. Tout de même, Lamuka appelle la Monusco à plus d’efficacité dans la protection de la population civile.
Ci-dessous, l’intégralité du communiqué de Lamuka parvenu à politiquerdc.net.
Communiqué de presse du 09 Décembre 2019
Le lundi, 09 Décembre 2019, la Représentante du Secrétaire Général des Nations unies à reçu le Coordonnateur de LAMUKA, À. MUZITO, accompagné d’une forte délégation composée, principalement des membres de la Cellule politique, du Secrétariat technique et des honorables députés nationaux de LAMUKA, élus à l’Est du pays, principalement BENI et GOMA.
À l’issue de cet entretien avec la Représentante du Secrétaire Général des Nations unies, le Coordonnateur de LAMUKA a transmis les messages suivants:
1. A la communauté internationale:
– de renforcer davantage le mandat de la Monusco, en application du chapitre 7 de la Charte des Nations unies;
– de s’impliquer dans l’obtention d’un consensus national, autour des réformes structurelles nécessaires, notamment celles sur les forces de sécurité;
– d’accompagner la RDC avec un plan de construction d’un État démocratique et républicain.
2. A peuple congolais:
– il dit toute sa compassion à nos compatriotes de l’Est du pays en général et de Beni, en particulier ainsi que ses sincères condoléances aux familles éprouvées;
– il demande à la population de continuer à organiser des marches pacifiques pour que les gens au pouvoir et la communauté internationale puissent agir;
– il attire l’attention de tous que la plus grande responsabilité pour la sécurité à l’Est, incombe aux gens du pouvoir, qui sont censés donner les moyens conséquents à notre armée, à mettre fin aux complicités constatées et dénoncées avec les forces ennemies.
3. À la Monusco, le Coordonnateur suggère:
– de jouer un rôle dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, susceptibles de trouver une solution à la déliquescence de l’Etat, tributaire du chaos électoral de 2018;
– de tolérer les manifestations populaires, nécessaires pour interpeller les gens au pouvoir ainsi que la Communauté internationale sur leurs responsabilités en matière de protection de la population face aux massacres.
– de dénoncer tous les acteurs des massacres auprès de la justice congolaise, au besoin, auprès de la justice internationale;
– de continuer à appuyer l’armée, avec sa logistique.
En définitive, le Coordonnateur de LAMUKA estime que le retrait de la Monusco, n’est pas opportun, vu la déliquescence actuelle de l’Etat mais l’interpelle à davantage d’efficacité dans la protection de la population.
Fait à Kinshasa, le 09 Décembre 2019
Le Porte-parole du Coordonnateur de LAMUKA