Le siège de la mission des nations unies pour la stabilité en RDC(Monusco)- Beni a été dernièrement incendié par la population en colère contre la situation d’insécurité qui ne cesse de faire des victimes dans cette partie du pays.
Félix-Antoine Tshisekedi qui, contrairement à la demande récente du Front Commun pour le Congo ( FCC ) exigeant un chronogramme détaillé du retrait effectif des troupes onusiennes sur le sol congolais, a déploré le recours à la violence employée par la population de Beni contre les installations de la Monusco.
« Les récents événements à Béni, notamment l’attaque du siège de la Monusco ne m’ont pas laissé indifférent. Je déplore et condamne le recours à la violence. La Monusco n’a pas vocation à rester en RDC. Elle a été d’un précieux apport dans les efforts pour la pacification de la RDC depuis bientôt 20 ans. Durant sa visite à Kinshasa et mon passage devant l’Assemblée générale des Nations-Unies en septembre dernier, j’ai dit au secrétaire de l’ONU notre sentiment de gratitude et notre volonté de procéder graduellement à un rédéploiement des effectifs , prélude d’un départ concerté, organisé et structuré de la Monusco. Une évaluation sera faite chaque année pour aboutir au transfert des responsabilités de la Monusco pour notamment contribuer à la protection des civils comme l’ensemble de la Monusco », a déclaré Félix Antoine Tshisekedi.
La Monusco avait dénoncé une certaine instrumentalisation, mieux une manipulation ou main noire dans l’attaque de ses installations à Béni.
La réaction du président congolais réussira – t- elle à calmer les ardeurs du FCC ?
La question reste posée.
Il faut dire que l’opposition (Lamuka), à travers son coordonnateur en exercice – Adolphe Muzito – avait déclaré son opposition au retrait probable de la mission onusienne en RDC. Néanmoins, l’ancien premier ministre – sous l’air Joseph Kabila – avait émis le vœu de voir la Monusco se rapprocher un peu plus de la population, première victime des atrocités qui se passent à l’Est du pays.
Jean Médard LIWOSO