C’est un pasteur, qui a plaidé pour la paix de ses brebis à l’Est du pays et dénonçant une main noire qui a pour but de balkaniser la RDC que le cardinal Fridolin Ambongo s’est présenté ce matin à 10heures précises devant la presse nationale et internationale dans la salle polyvalente du complexe scolaire Mgr Mosengwo à Kinshasa afin de donner sa toute première conférence de presse de 2020.
« je constate qu’un plan de balkanisation du pays est en marche. Ces faits le démontrent clairement:
-le remplacement de la population déplacée par les populations rwandophones. Il faut distinguer ici les tutsi qui sont au Congo (ils sont congolais)de ceux-là qui arrivent », a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo.
Et de marteler : « j’ai l’impression que ce plan concerne la partie Est du pays. Il y a un mode opératoire en Ituri-Bunia, à Butembo-Beni et à Rutshuru-Minembwe.
L’infiltration de l’armée et de la population. Ce qui crée un climat de méfiance mutuelle entre population. L’ambiguïté de la Monusco et celle de la communauté internationale ».
Après avoir dépeint la souffrance, l’angoisse et les atrocités que vivent au quotidien les populations de l’Est, le cardinal Fridolin Ambongo a proposé des pistes de sortie de crise pour la paix à l’Est de la RDC .
Ces solutions passent, notamment par l’axe diplomatique avec les pays de la Sous-région en appelant les voisins de la RDC d’arrêter de déverser les populations rwandophones à l’Est.
Préconisant également l’axe économique et humanitaire pour l’aide aux populations de l’Est.
Pour Monseigneur Fridolin Ambongo, le gouvernement congolais doit sensibiliser le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi de cesser de déverser les populations à l’Est du pays comme solution politique tout en évoquant une solution militaire avec une armée qui doit être réformée et dotée des moyens pour sécuriser le pays.
Tout en appelant chaque congolais à s’approprier la triste réalité de ses compatriotes comme le fait le Saint Père en célébrant selon le rite zaïrois pour la paix à l’Est du pays en décembre dernier, Fridolin Ambongo a incité la presse congolaise à faire sienne cette guerre et à communiquer suffisamment sur cette crise de l’Est.
Alain St. Bwembia