La Représentation nationale est invitée à mettre en contribution des mesures responsables dans les meilleurs délais afin de limiter la propagation du coronavirus en RDC.
Quatre congolais – tous provenant des pays à haut risque et séjournant à Kinshasa – ont déjà été détectés positifs au coronavirus par les services de la santé; lesquels services sont à pied d’œuvre pour éviter la propagation de la maladie dans le pays.
Le professeur Jean-Jacques Muyembe, le responsable de l’INRB – l’Institut national des recherches biomédicales – a édifié les députés nationaux lors de la séance académique de ce mardi 17 mars 2020, à l’Assemblée nationale.
« (…) Nous sommes maintenant devant un cas de conscience. Devons-nous continuer à blaguer, et blaguer jusqu’à quand, par les réseaux sociaux?
Certains m’ont prêté les propos selon lesquels le virus ne peut pas s’attaquer à la peau noire. Où est ce que j’ai dit ça ? », s’est – il interrogé.
Ce médecin de renom n’a pas hésité de confirmer l’apparition de la maladie en RDC.
« Pour nous, le virus est là », a -t-il déclaré, tout en rassurant que tous les efforts sont en train d’être entrepris pour empêcher celui-ci de se propager dans le pays.
Outre les 4 cas répertoriés jusque-là, le virologue congolais a pris soin de dire aux députés nationaux que des mesures sanitaires importantes seront envisagées en cas de découverte d’un ou plusieurs cas détectés au sein de la population autochtone (les gens qui n’ont pas pas voyagé, mais qui développent la maladie, ndlr).
La séance académique a été initiée sur invitation de la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda , et elle s’est déroulée en présence du ministre de la santé , Dr Eteni Bongondo.
À l’échelle planétaire, on dénombre déjà plus de 7 mille morts et plus de 180 mille contamination.
La Chine qui est l’épicentre du fléau enregistré actuellement un déclin du nombre des nouveaux cas. Et d’ailleurs une équipe de médecins chinois est arrivée en Italie pour apporter leur expertise en la matière à ce pays qui compte déjà 2503 décès et de milliers de patients liés au virus.
Ainsi, sensibilisés sur la dangerosité de la pandémie, les parlementaires congolais devront à leur tour se déployer sur le terrain et dans les différents médias afin de sensibiliser la population sur les nécessaires précautions à prendre pour éviter, non seulement la contamination mais aussi et surtout la propagation de cette maladie, surtout que le système sanitaire du pays n’inspire pas du tout confiance.
Rédaction