Le 1er mai est une journée internationale des travailleurs. Telle qu’elle est célébrée de nos jours, cette fête tire ses origines des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de 8heures, à la fin du XIXème siècle. Autrefois, la journée du travail allait au-delà de ce nombre d’heures.
Pour cette année en RDC, rien de festif n’a été retenu pour la journée du 20 mai du côté ouvrier parce que le contexte sanitaire marqué par le virus mortel de Covid-19 n’est pas favorable aux activités de foule. Dans son message intervenu la veille de cette journée, la ministre du travail avait appelé les congolais à passer cette journée dans la méditation et surtout en observant les mesures d’hygiène préconisées par les autorités du pays.
Dans une interview à politiquerdc.net, certains Kinois estiment que la pandémie du Covid-19 vient de renforcer la misère et les conditions déjà déplorables du travail. Aucune mesure d’accompagnement social ou économique n’a été proposé par les autorités.
« Comme le régime passé, nous ne constatons rien du changement en matière de travail. Le salaire reste dérisoire. Plusieurs d’entre nous enregistrent au de nombreux mois d’arriérés de salaire. Et chaque jour, nous apprenons des cas de détournement des millions par les autorités, malgré les slogans creux de « Peuple d’abord » C’est difficile, d’espérer au changement tant rêvé (…) », nous ont confié par exemple quelques jeunes Kinois rencontrés sur le rond point victoire, dans la commune de Kalamu.
Environ 70% des congolais vivent dans le chômage. Licenciés, docteurs et autres catégories ne savent à quel saint se vouer. Les quelques congolais , du moins la plus part de ceux qui ont un travail décent
sont notamment ceux qui sont recommandés par les membres de famille et connaissance dignitaires au pouvoir.
Il faut noter que la journée d’aujourd’hui a été déclarée chômée et payée sur l’ensemble du territoire national.
Il s’agit d’une deuxième célébration de la journée des travailleurs passée sous méditation sous le règne de Félix Antoine Tshisekedi.
Rédaction