Critiqués par une frange importante de l’opinion depuis leur nomination par l’ordonnance présidentielle à la tête de la structure de gestion du Fonds national de solidarité contre le Covid-19, le cardinal Ambongo et les autres chefs des confessions religieuses viennent de tourner le dos à l’offre présidentielle.
« (…) après avoir scruté le texte (ordonnance du 6avril 2020, ndlr) , les chefs des confessions religieuses, disposés à apporter leur contribution dans la lutte contre le Covid-19, se sont rendus compte que les modalités de cet accompagnement telles que stipulées dans l’ordonnance s’avèrent incompatibles avec leur statut de chefs spirituels. Il surtout de leur implication directe dans la gestion au quotidien des fonds », c’est l’un des points majeurs contenu dans le communiqué rendu public ce vendredi 1 mai 2020 par l’abbé Donatien Nshole , sous les regards du cardinal Fridolin Ambongo et du révérend Pasteur Bokundowa, désignés respectivement coordonnateur et coordonnateur adjoint de cette structure.
En définitive, les leaders des confessions religieuses se seraient mis d’accord avec le chef de l’État sur la modification de ses ordonnances consécutives à cette organisation.
Néanmoins, les représentants des cultes réaffirment leur engagement à apporter leur soutien dans la lutte contre le Covid-19. Ils devront désormais œuvrer au sein d’un organe consultatif autour duquel ils ont finalement trouvé un terrain d’entente avec le chef de l’État pour son incorporation dans la prochaine ordonnance modificative.
« Au conseil consultatif que le président et le vice-président de la plateforme des confessions religieuses acceptent de diriger fera régulièrement le suivi de la gestion des fonds et matériels récoltés », précise – t-on dans le communiqué, soulignant par ailleurs qu’au niveau du comité de gestion, ils pourront recommander au chef de l’État des techniciens crédibles et compétents. Il pourrait ainsi les nommer et ces derniers apporteront leur expertise « sans engager les confessions religieuses ».
Cette prise de position de Fridolin Ambongo, Bokundowa et les autres chefs religieux pourrait leur éviter d’être mêlés dans la gestion financière dans le contexte congolais très délétère, où tous les coups sont permis. Il s’agit là d’un refus poli que le régime Tshisekedi aura enregistré de la part de dirigeants religieux.
Dans les réseaux sociaux, la décision des leaders religieux semble faire l’unanimité. Beaucoup apprécient ce qui semble être qualifié de rétropédalage de la part de ces responsables des communautés ecclésiastiques.
Dossier à suivre !
Rédaction