Le feuilleton Maman Mimi et vice-gouverneur est loin de prendre fin. Les épisodes se suivent jusqu’à ce jour et surtout sans les mêmes acteurs.
Comme on se le rappelle, après les individus, ce sont les acteurs institutionnels qui sont entrés en jeu. Ainsi, à la suite des actes dont il n’est plus utile de rappeler, l’Assemblée Provinciale a destitué l’exécutif provincial, mais dans des circonstances très controversées, ont estimé certains, avant que la Cour Constitutionnelle de la République annule cette décision, en maintenant en place l’exécutif.
Depuis lors, la situation des institutions provinciales est instable, en raison du conflit latent qui handicape la collaboration entre ces deux institutions, au point de créer le statu quo. En conséquence, la détérioration du tissu économique et social ne fait que s’accentuer. Inutile de dire que la population vit dans une misère indescriptible, car ce blocage n’ouvre aucune perspective.
C’est ainsi que dans une déclaration politique signée le vendredi 15 mai 2020 par son coordonnateur fédéral Rodriguez Bafundisa, la coordination provinciale de la ligue des jeunes du Mouvement de Libération du Congo de la ville de Matadi dans le Kongo central, appelle le Gouvernement central à s’impliquer pour rétablir le dialogue entre les deux institutions provinciales, dans le but de poursuivre le processus de résolution de cette crise pour le SALUT des populations du
Kongo Central, en incitant les parties au conflit à prendre conscience de leurs responsabilités.
La ligue des jeunes de la fédération de Matadi n’en est pas restée là; elle appelle les deux institutions provinciales – Assemblée et l’Executif – à :
« Engager sans délai un dialogue interinstitutionnel, à éviter toute polémique politicienne susceptible d’inciter à la violence les populations du Kongo Central; et d’initier des projets de développement pour la province ».
Tout en déplorant la précarité socio-économique dans laquelle croupit la population, la ligue des jeunes du MLC/Matadi a
réaffirmé sa détermination – à l’instar de celle de son parti, le MLC – à lutter pour les intérêts du Peuple et pour l’avènement
d’un État qui dirige, qui ordonne et qui protège; plaçant dans ses priorités l’amélioration des conditions
sociales du Peuple congolais ».
Espérons que cet appel au secours trouvera un écho favorable auprès du destinataire!
Alain St. Bwembia