La paresse intellectuelle pousse certains à ramener l’exercice normal de l’institution parlementaire à une question inexistante et stérile de rapprochement politique, disait un analyste politique. C’est ce semble illustrer le scénario « fictif » qui serait conçu par l’Udps/Tshisekedi pour justifier la déchéance de son président a.i Jean-Marc Kabund-A-Kabund, de son précieux et juteux poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Et pourtant, malgré le nombre de sièges que possède le Cach à l’Assemblée nationale, presque 50 députés, il n’y avait que 17 voix qui ont voté contre l’éviction de Kabund de son poste de premier vice-président du bureau de la chambre basse du parlement.
Cette stratégie de diabolisation politique,non seulement qu’elle ne surprend pas , mais surtout elle passe très mal au Mouvement de Libération du Congo (MLC), dont l’initiateur de la pétition de déchéance du « maître nageur » est membre.
Pour Régis Landry Kasuama, membre du comité exécutif national du MLC, il n’existe aucun rapprochement politique entre le MLC et le FCC.
Une mise au point visant , d’après Régis Landry Kasuama, à couper court à toutes les mauvaises langues qui tentent, par des raccordements frauduleux, à lier la destitution de Jean-Marc Kabund de son poste de 1er Premier vice-président de l’Assemblée Nationale, à un prétendu rapprochement politique entre le MLC et le Fcc. Il n’y a pas de « sous traitance ». Par contre, il s’agit d’une initiative qui doit être inscrite dans l’exercice purement parlementaire, précise Régis Landry Kasuama.
« Quand il y a pareilles actions au niveau du parlement, l’idéal c’est d’arriver à avoir la majorité de députés favorables à votre cause. Pour la pétition de l’honorable Jean-Jacques Mamba contre son collègue Jean-Marc Kabund, chacun devrait à son niveau convaincre le plus de députés possible et le nôtre a pu ratisser large, non seulement au sein de sa famille ou tendance politique, mais aussi au niveau de l’hémicycle, du point de vue de sa démarche qui était la plus logique », a -dit Régis Landry Kasuama à travers une dépêche parvenue à politiquerdc.net ce jeudi 28 mai 2020.
Par ailleurs, ce cadre du MLC conseille plutôt à la coalition Cach de désigner un autre membre afin d’occuper ce poste qui de droit lui revient.
« Cette démarche de l’honorable Jean-Jacques Mamba a d’ailleurs aidé Jean-Marc Kabund qui peut avoir également plusieurs qualités à mettre dans le management à un autre niveau de la vie ou dans son parti politique. De mon point de vue, là où il était, le casting a été mal fait au regard de son background et de sa personnalité. L’occasion est enfin donnée à l’Udps/Tshisekedi de choisir un autre candidat qui va plus se rapprocher du profil requis, celui qui pourra de manière correcte et responsable conduire les intérêts de la nation », renchérit-il, en soulignant en outre, que « l’Udps/Tshisekedi est un grand parti politique et devrait avoir en son sein de personnes ressources plus indiquées à assumer cette responsabilité sans systématiquement plonger dans le militantisme ».
Le MLC reste focalisé sur le bien-être des Congolais et non sur les recompositions politiques
Régis Landry Kasuama précise que le parti de Jean-Pierre Bemba Gombo ne transigera point avec ses objectifs assignés pour l’intérêt général du pays et du peuple congolais.
Principal parti d’opposition, le MLC reste toujours déterminé à défendre son idéal politique jusqu’au pour le bien-être de la population.
Élection du Rapporteur-Adjoint de l’Assemblée nationale
L’élection du député Jean-Jacques Lunguana est parfois mal exploitée par les adversaires politiques dont l’Udps/Tshisekedi – le parti présidentiel – allié principal du PPRD de Joseph Kabila. Régis Landry Kasuama fait un recadrage.
« (…) S’il faut revenir à l’élection de Jacques Lunguana au poste de Rapporteur-Adjoint de l’Assemblée Nationale, nous avons eu des contacts internes au niveau de LAMUKA. Mais ni le MLC ni Ensemble n’a réussi à convaincre l’autre. Et la décision qui a été prise était de souffrir que chacun ramène son discours auprès de ses collègues. Il s’est fait que celui qui a convaincu était celui du candidat présenté par le MLC. Je ne sais pas quand il parle de rapprochement entre mon parti et le FCC, il se base sur quelle analyse », s’est interrogé ce cadre du MLC.
Le siège encore chauffant qu’occupait Jean-Marc Kabund étant réservé à son parti, les complotistes ont du mal à démontrer rationnellement en quoi l’initiative de Jean-Jacques Mamba serait de nature à défavoriser le parti présidentiel au profit du FCC. À la limite, on l’aurait accusé de faire le lit d’un autre membre de l’udps.
Rédaction