La question était pendante sur toutes les lèvres, il ne restait que son expression. La survivance du CNSA – conseil national de suivi de l’accord et du processus électoral – au-delà des élections de décembre 2018 ne s’explique pas.
Une structure créée pour évaluer le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre dans l’optique de la tenue des élections en 2017 qui ont été repoussées en décembre 2018, le CNSA subsiste étrangement plus de quinze mois après l’aboutissement de l’objectif visé.
Budgétivore, le conseil national du suivi de l’accord et du processus électoral aurait dû automatiquement arrêter ses activités au lendemain des élections, après avoir bouclé son rapport, car sa mission était terminée. Et plus d’un congolais avait du mal à comprendre le bien-fondé de son même si son président s’activait sur tous les terrains, surtout là où on l’attendait le moins.
C’est ainsi que dans la proposition de loi -organique déposée par le député Delly Sessanga Hipung de l’Envol, il est question de la dissolution du CNSA et tout porte à croire que les jours de cette structure sont comptés.
« J’ai introduit ce jour la proposition de loi pour dissoudre le CNSA. Une institution qui n’a plus sa raison d’être et coûte inutilement au contribuable. La réduction du train de vie de l’Etat, c’est aussi la rationalisation de sa gestion », a tweeté le député Delly Sessanga.
« (…) Dans le cadre de la réduction du train de vie l’État et la rationalisation du fonctionnement de l’État, la dissolution et la liquidation des structures devenues obsolètes doivent être la règle. Ainsi la dissolution du CNSA s’impose. Budgetisé en 2020 à 1 milliards de franc congolais, mais exécuté à 207% au premier trimestre 2020, le CNSA pourrait représenter en glissement annuel pour l’exercice 2020 à plus ou moins 2 milliards de franc congolais », souligne Delly Sessanga dans l’exposé des motifs de sa proposition de loi.
Crée dans le contexte de la non-tenue des élections générales en 2016 et de l’Accord de la Saint Sylvestre faisant suite à celui de la Cité de l’Union Africaine avec Eden Kodjo, le CNSA n’a tout simplement plus une raison d’exister.
Cette proposition de loi tombe donc à point nommé et l’initiative est très saluée par plus d’un congolais.
Alain St. Bwembia