Évincé de son poste de premier vice-président de l’assemblée nationale, Jean-Marc Kabund ne s’avoue pas vaincu.
En effet, au lendemain de la présentation par son parti de la candidate à sa succession,l’intéressé a surpris ceux qui ont cru définitivement tourner sa page, par la saisine du conseil d’État.
Jean-Marc Kabund-A-Kabund n’entend pas lâcher-prise.
Par une requête en référé, il tient à contester sa destitution devant la juridiction administrative. Il tente d’obtenir l’anéantissement des dernières décisions prises par la présidente de l’Assemblée nationale et le secrétaire général de la même institution, relatives à l’organisation de l’élection et l’installation du nouveau premier vice-président de la chambre basse du parlement.
« »(…) Venons par la présente solliciter la compétence de votre juridiction en marge de référé-liberté , en vue des mesures urgentes et nécessaires à la sauvegarde des droits et libertés fondamentaux mis à mal et littéralement explosés, à la fois par la décision n°10/CAB/P/AN/JML/2020 du 04 juin 2020 fixant le calendrier de l’élection et de l’installation du premier vice-président de l’Assemblée nationale de la plénière de l’Assemblée nationale et celle contenu dans la décision n°73 /AN/SG/JNK/MMM/2020 du 02 juin 2020 du secrétaire général de l’Assemblée nationale , pour illégalités manifestes et atteintes graves aux droits et libertés fondamentaux », lit-on dans la requête.
Comme on peut aisément le deviner, par cette procédure, Jean-Marc Kabund-A-Kabund voudrait obtenir la suspension de l’élection de son successeur.
D’après les informations à notre possession, cette cause sera appelée au cours de l’audience prévue ce mercredi 10 juin 2020 au nouveau palais de justice.
Elle interviendra donc à 48 heures de la date prévue pour l’élection et l’installation du nouveau vice-président de l’Assemblée nationale dont la période de dépôt des candidatures s’est clôturée le lundi 8 juin. Et c’est dans ce contexte que la députée nationale Patricia Nseya Milulu a déposé sa candidature ce même lundi. Investie par son parti – l’Union pour la démocratie et le Progrès Social – la probable successeure de Jean-Marc Kabund-A-Kabund a été accompagnée , notamment par le secrétaire général du parti Augustin Kabuya qui lui aussi semble agir en illégalité, à en croire la dernière décision du ministère de l’intérieur et de sécurité qui ne reconnaît pas l’existence d’un mandat spécial conférant l’intérim du parti à Jean-Marc Kabund-A-Kabund.
D’après le procès-verbal de délibération publié ce mardi soir, Patricia Nseya Milulu est la seule candidate qui va concourir à ce poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale.
Dossier à suivre !
Jean Médard LIWOSO