Dans sa déclaration parvenue cet après-midi à votre rédaction, la famille du juge Raphaël Yanyi Ovungu trouve tendancieuse l’annonce du vice-premier ministre et ministre de la justice, Tunda ya Kansenda du fait de n’avoir pas réservé la primeur des résultats de l’autopsie à la famille qui l’avait requise auprès du parquet.
En plus de ce mépris, elle rejette en bloc le rapport de l’autopsie médiatisé par le ministre de la Justice.
Cette désapprobation du résultat par la famille s’explique d’entrée de
jeu par la contrariété des conclusions rendues aux deux rapports
préliminaires dont la teneur a été déjà révélée.
Rejetant le rapport de l’autopsie réalisé par un expert international en l’absence de la famille, les consanguins du juge Raphaël Yanyi accuse le gouvernement d’avoir manipulé le corps du défunt à son insu. Une situation qu’elle qualifie de frauduleuse.
La famille est ainsi plongée dans une ombre de désolation sévère en ce sens
que l’Etat congolais qui aurait dû la consoler et œuvrer à éclaircir l’énigme de cette mort soudaine et suspecte, agit curieusement en insularité et opacité, tenant les proches du défunts éloignés.
La famille en appelle à l’opinion nationale et internationale de scruter le contour politique et irrégulier qu’a pris le dossier du décès du feu Juge YANYI, mort alors qu’il assumait l’intérim du Président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe et présidait le tribunal dans le proces de 100 jours.
Il méritait davantage la protection des éléments de la Police Nationale Congolaise plus que deux éléments commis à sa sécurité.
Concrètement, la famille émet de sérieux doute sur la procédure enclenchée par la justice nationale. En conséquence, elle
exige une enquête internationale independante pour plus de crédibilité afin de soulager tant soit peu sa douleur, en ce moment où elle est plus
qu’insécurisée.
Décédé le mois dernier dans des circonstances floues alors qu’il instruisait le procès de Vital Kamerhe et consorts, le juge Yanyi ne mérite de disparaître dans l’épais brouillard de la politique. Les resultats de l’autopsie rendus publics hier par le vice-premier ministre et ministre de la justice apporte plus de chaleur que de lumière.
Alain St. Bwembia