La Candidature de Ronsard Malonda au poste de président de la CENI passe difficilement au sein de la classe politique et sociale de la République. Plusieurs associations des jeunes et mouvements citoyens – forts de l’article 10 de la loi organique sur la Commission Nationale Electorale Indépendante et de la série des élections calamiteuses (2006, 2011 et 2018) – exigent la réforme de la CENI et la participation de toute la société civile dans le mode de désignation des animateurs de cette institution.
Réunis ce 17 juin 2020 dans la salle de fête « La Gloire de Kintambo », la Synergie Bilenge,Ekoki, Forum des jeunes pour le Développement,Jeunes leaders ,
Association des Étudiants Congolais et l’Association des Handicapés notent l’échec des confessions religieuses à dégager le consensus autour d’un nom apte à devenir l’animateur de la Ceni. La méfiance est criante concernant la candidature de Ronsard Malonda – un chrétien catholique présenté par l’église kimbanguiste. Ces jeunes en appellent au respect des textes qui régissent la commission nationale électorale indépendante.
» Nous avons noté qu’à l’issue de leurs discussions, une double divergence s’est élevée entre les confessions religieuses. Elle apparait tant sur le plan de la procédure que celui des critères devant concourir au choix du nouvel animateur de la machine électorale. C’est alors que cette divergence a été décriée par les uns et les autres, jusqu’à évoquer l’interférence des acteurs politiques de la coalition FCC-CACH. Nous signalons qu’au regard de la loi organique portant création et fonctionnement de la CENI, spécialement en son article 10, cette question relève de la compétence de la société civile. Cela étant, il apparait incompréhensible que ces discussions aussi importantes pour l’avenir de notre pays, puissent avoir été menées à l’insu d’autres composantes de la société civile », a-t-on déclaré.
Le collectif des mouvements citoyens et associations de la société civile juge urgent que « la question des réformes électorales en général précède celle relative au remplacement de l’ancien bureau de la CENI, car tous les acteurs doivent d’abord se mettre d’accord sur les règles du jeu ».
Les jeunes – à travers les associations susvisées – ont réitéré, au cours de cette rencontre le vœu de la dépolitisation de la CENI pour parvenir à des reformes électorales profondes, courageuses et sérieuses.
Alain St. Bwembia