L’Association pour les Nations Unies de la République Démocratique du Congo- ANURDC – qui soutient et promeut les idéaux et principes de la Chartes des Nations Unies auprès de la population congolaise; l’ANURDC en sigle, cadre et plate-forme des consultations populaires, et œuvrant pour la paix et la sécurité a adressé une lettre ouverte au président de la République, Félix Antoine Tshilombo.
Dans ce message au président de la république du 15 juin 2020, trois points de la vie politico-judiciaire de la RDC préoccupent au plus haut niveau l’association susdite. La restructuration de la Ceni, le procès de 100 jours en cours et la demande de l’augmentation des émoluments des élus du peuple.
1. La composition de la Ceni
En ce qui concerne cette institution d’appui à la démocratie, l’ANURDC n’est pas allée par quatre chemins pour faire savoir au président de la république que la Commission Électorale Nationale Indépendante est à l’origine de la crise de légitimité des animateurs des institutions du pays, suite aux élections chaotiques de 2006, 2011 et surtout de 2018. L’ANURDC constate que la Ceni est plus responsable de maux que de biens à la démocratie de notre pays. Son mode de fonctionnement et le caractère peu crédible de ses animateurs ont sapé sa crédibilité. Les difficultés d’obtention d’un consensus dans les tractations en cours entre les confessions religieuses dans la désignation du nouveau président de la Ceni inquiètent L’association. En conséquence, elle fait savoir au chef de l’État congolais que » l’audit de la gestion passée et la réforme de la Ceni sont préalables à toute réforme pour s’assurer du bon fonctionnement de cette institution. C’est une sorte d’évaluation et un passage obligé pour la suite du processus électoral ».
Faire et refaire inlassablement la même chose en espérant une autre issue est utopique et irresponsable. Nous devons éviter au pays les déboires du passé. ANURDC demande au président Félix A Tshilombo de prendre l’initiative pour régler ce problème.
« L’ANURDC vous demande que le processus enclenché soit suspendu pour chercher un large consensus devant conduire à la désignation d’un président moralement irréprochable, compétent, impartial et à l’abri de toute inféodation », a souligné, dans cette lettre, monsieur Gaston Cissa Wa Numbe, secrétaire général et Vice-président du Conseil d’administration de la Fédération Mondiale des Associations pour les Nations Unies.
2. Le procès pour corruption en cours
L’ANURDC salue et approuve l’exercice de la justice dans ce procès de détournements et de corruptions tant ces tares qui gangrènent et menacent la vie de la société congolaise. Elle voit dans cet exercice judiciaire un élément déterminant pour l’avènement d’un État de droit en RDC.
Cependant elle demande au chef de l’État de revoir son refus de « fouiner dans le passé « . Autant il est inapproprié de faire la « chasse à la sorcière », autant il est injuste de consacrer l’impunité comme mode de gouvernance. Ainsi cette association demande à Félix A Tshilombo d’instruire la justice pour se saisir des dossiers de détournements, corruptions, concussions dénoncés par les ONG tel que LICOCO et ODP.
3. Augmentation des émoluments des députés
L’ANURDC ne trouve aucune raison rationnelle d’augmenter les émoluments des députés alors que la population elle croupit dans la misère.
L’ANURDC demande au président de la République de ne pas rester silencieux face à la boulimie de nos députés nationaux et de ne pas accéder à cette requête.
Les députés doivent combattre le système responsable de la clochardisation du peuple au lieu de vouloir instaurer une société d’assistés sociaux.
Si les émoluments de 4 à 5 000 dollars américains sont insuffisants pour eux, les députés doivent aller s’enquérir auprès des pères de famille qui gagnent moins de 100$ comment arrivent-ils à nouer les deux bouts de mois!
Alain St. Bwembia