Au lendemain de la marche qu’elle a organisée, l’UDPS/Tshisekedi a fait le bilan de la manifestation émaillée par des incidents violents. On déplore 6 victimes mortellement blessées à balles réelles, 92 blessés à de degrés divers et 115 arrestations; ce qui a suscité l’indignation du parti présidentiel, à travers le communiqué publié vendredi soir.
En réunion extraordinaire vendredi 10 juillet autour de son président ad intérim, Jean-Marc Kabund à Kabund, le Comité Exécutif du parti au pouvoir a dressé un lourd bilan à la suite de la réaction violente des forces de l’ordre. N’empêche, l’UDPS s’est félicitée du niveau de la mobilisation sur toute l’étendue du territoire national.
Des 6 morts enregistrés, il faut dire que Kinshasa a payé le plus lourd tribut, soit la moitié, 2 à Lubumbashi et un à Goma. Parmi les 92 blessés, la majorité a été touchée par des tirs d’armes de guerre. 115 manifestants ont été privés de liberté. C’est du moins le bilan publié par l’udps à travers le communiqué qui a sanctionné la réunion extraordinaire à son siège de Limete.
Dans ce communiqué signé par son Secrétaire Général, Augustin Kabuya, rejette l’entière responsabilité des actes de violence à la Police Nationale Congolaise et sur des jeunes instrumentalisés. Il va jusqu’à dire que c’est l’un des partis membres du Front Commun pour le Congo – leur allié de la coalition – qui est à la base cette instrumentalisation:
« L’UDPS/Tshisekedi exprime sa profonde indignation du fait :
– de l’utilisation, par la Police Nationale Congolaise, des armes létales face aux manifestants pacifiques;
– du recours à des jeunes drogués, communément appelés kulunas, armés des machetes par un parti politique du FCC bien identifié, pour s’attaquer aux manifestants et vandaliser les biens des privés, jusqu’à provoquer mort d’homme et de nombreux blessés par balles dans les rangs de l’UDPS », lit-on dans le communiqué.
Tout en félicitant toutes ses fédérations répandues sur l’étendue du territoire national, l’UDPS s’est félicitée de la réussite de cette mobilisation, et se réserve de le droit d’exiger la justice pour les victimes de cette marche.
Ainsi qu’on peut s’apercevoir, Augustin Kabuya a focalisé ses attaques sur la police et le FCC. Il n’exige plus la démission de M. Kankonde, le ministre de l’intérieur, lui également membre de l’udps. Il reste à savoir le bilan que dressera la police.
Alain St. Bwembia