Cette demande a été formulée à travers le communiqué publié ce jeudi 6 août 2020 à Kinshasa, par son parti. Il intervient après que la résidence de l’ancien gouverneur du Katanga ait été « l’objet des tirs à balles réelles » par des hommes armés, non autrement identifiés, à Lubumbashi dans la nuit de mercredi à jeudi 6 août 2020.
« Ensemble pour la République porte à la connaissance de l’opinion publique que dans la nuit de mercredi à jeudi 06 août 2020, la résidence du Président Moïse Katumbi à Lubumbashi a été l’objet de tirs à balles réelles. Descendus sur les lieux des faits, les services de police ont constaté qu’une balle a perforé le plafond de la résidence pour atterrir dans la chambre à coucher du Président Katumbi.
Lors de ces évènements, Moïse Katumbi était à son village à Kashobwe avec toute sa famille. Le pire a donc été évité et aucune victime n’est à déplorer », fait – on savoir dans le communiqué.
Tout en dénonçant fermement l’insécurité entretenue et manifestement, aujourd’hui, orientée contre son Président, Ensemble pour la République « rappelle que toute personne habitant le territoire national a droit à la protection de son intégrité physique et de ses biens par les autorités publiques ».
Voilà pourquoi, il en appelle au Gouvernement de la République et aux
autorités provinciales de prendre toutes les dispositions requises pour sécuriser le Président Moïse Katumbi et sa famille.
Mais en attendant, le parti de Moïse Katumbi rassure l’opinion publique que quelles que soient l’origine et les motivations des menaces et des intimidations dont il est l’objet, son leader poursuivra sans désemparer son combat pour l’avènement de la Démocratie, l’état
de Droit et la Bonne Gouvernance en République Démocratique du Congo.
Il faut préciser que ce communiqué a été cosigné par José Endundo, Christophe Lutundula, Christian Mwando, Salomon Idi Kalonda, Olivier Kamitatu et Dieudonné Bolengetenge; tous des hauts cadres de Ensemble pour la République.
Depuis son retour de l’exil le 20 mai 2019, Moïse Katumbi semble très convoité par le camp de son ancien allié, Joseph Kabila. Certains katangais ont récemment souhaité sa réconciliation avec l’ancien président de la République. Lors de la marche initiée par Lamuka en date du 13 juillet, Moïse Katumbi a annulé – au tout dernier moment – la manifestation prévue à Lubumbashi, au motif qu’il y avait un plan monter pour massacrer les manifestants .
Concernant justement l’attaque de sa résidence, personne n’est en mesure d’affirmer avec exactitude si celle-ci serait liée à laa position politique du président national de Ensemble pour la République ou pas, à moins qu’elle soit mise au compte de la situation d’insécurité qui se passe actuellement à Lubumbashi, dans le Haut Katanga.
Jean Médard LIWOSO