Les contentieux issus des dernières élections sont loin de s’éteindre, un an et huit mois après. La crise que traverse le pays trouve ses racines du cafouillage organisationnel des dernières élections.
plusieurs personnalités réfléchissent sur les voies et moyens aptes à désamorcer paisiblement la tension qui a élu domicile en RDC.
Tel est le cas de Me Clément Muza Kayembe. Proclamé député national avant d’être invalidé plus de 6 mois plus tard par la cour constitutionnelle, l’intéressé multiplie les déclarations appelant à des pourparlers sur le plan extraparlementaire en vue de dégager un consensus national sur les réformes importantes qui peuvent permettre au pays de décoller.
Dans une déclaration rendue publique le jeudi 6 août à Kinshasa et dont copie est parvenue ce dimanche 9 août 2020 à politiquerdc.net, cet élu invalidé de la Tshangu, issu de l’Arc-en-ciel du Congo – une plateforme électorale membre de la coalition Lamuka – s’oppose donc à la démarche du groupe des 13 personnalités signataires de l’appel du 11 juillet 2020. Il estime que ces dernières seraient en passe d’usurper les prérogatives qui ne sont pas de leurs.
« En consultant tour à tour, le président de la République, le Premier ministre, le président de la CENI et d’autres personnalités politiques, les « Treize » – dans leur proposition citoyenne à la recherche du consensus national – sont entrain d’usurper les prérogatives qui ne sont pas les leurs, car étant partie prenante à la crise politique actuelle « , a déclaré Clément Muza.
En outre, il estime que, préconiser la recherche d’un consensus national sur les réformes électorales dans le cadre institutionnel, serait une manière selon lui de cautionner une politique d’exclusion.
« (…) Le peuple congolais dans son ensemble n’attend pas cautionner cette politique d’exclusion, étant donné qu’à travers les dernières manifestations publiques et pacifiques, il s’est exprimé, notamment contre l’institution parlement qui a perdu toute crédibilité vis-à-vis de la population avec sa majorité réelle ou artificielle, ainsi que contre la coalition FCC-CACH », soutient – il.
Néanmoins, il note que « la démarche de ces personnalités renforce la proposition mise sur la table au lendemain des élections présidentielle, législatives et provinciales du 30 décembre 2018, par Martin Fayulu, un des leaders de la coalition Lamuka ».
Et de conclure, « La crise actuelle en RDC étant multiforme, il appartient au président de la République – symbole de l’unité nationale, garant de la nation et du bon fonctionnement des institutions – de prendre la décision de consulter la classe politique dans son ensemble, ainsi que les forces vives de la nation; de façon urgente autour des reformes essentielles et prioritaires pour la paix et la stabilité politique du pays ».
Rédaction