La découverte et la prise d’assaut d’un centre d’entraînement d’une milice à Kingabwa par la police nationale bruisse les états-majors de nombre des partis politiques. Les réactions des partis au pouvoir sont divergentes. À l’udps, Augustin Kabuya – le secrétaire général – qualifie les faits d’une vaste blague; sans appeler à l’élucidation de l’affaire par une enquête indépendante. Au FCC – l’autre partenaire de la coalition – les voix s’élèvent pour exiger une enquête sérieuse et immédiate.
Et c’est à travers un communiqué publié ce vendredi 28 août dans la soirée, que la plateforme politique de l’ancien président de la République, exige d’abord qu’une enquête minutieuse et approfondie soit menée ; et que la justice militaire se saisisse en procédure de flagrance de cette affaire.
L’existence d’une milice privée ne mérite pas une conspiration du silence ou un silence prolongé. La responsabilité ne doit nullement être diluée comme si la faute n’était à personne. Autrement, ce serait le symptôme d’une démocratie défaillante de nature à battre en brèche les slogans d’état de droit.
C’est un secret de la polichinelle, car le démantèlement de ce centre privé de formation militaire des jeunes gens se réclamant de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS/Tshisekedi) à Kinshasa, aurait dû avoir lieu depuis longtemps. Les rumeurs circulaient à ce sujet depuis longtemps.
« La Conférence des Présidents du Front Commun pour le Congo a suivi avec grand
étonnement l’information faisant état de l’existence attestée des bases abritant des
miliciens se revendiquant de l’UDPS, à Kingabwa dans la ville de Kinshasa », lit-on dans le communiqué.
Pire, en raison de la similitude observée entre les activités menées par ces groupes des hors-la-loi, identifiés également à Kasumbalesa dans la Province du Haut-Katanga, le FCC exprime sa vive préoccupation de voir ces milices urbaines se multiplier d’autant qu’elles portent directement atteinte à l’Etat de droit, à la démocratie et à la
sécurité des biens et des personnes.
La levée de l’impôt et des taxes tout comme l’organisation de la police et des forces armées sont de la compétence exclusive de l’État. Toute concurrence dans ces domaines est proscrite par la loi.
Ainsi, l’article 190 de la constitution stipule: « Nul ne peut, sous peine de haute trahison, organiser des formations militaires, para-militaires ou des milices privées, ni entretenir une jeunesse armée ».
Voilà pourquoi, se disant fortement attaché à la stabilité du pays, tout en déplorant et condamnant totalement cette pratique qui porte gravement atteinte aux acquis démocratiques de ces dernières années; avec crainte qu’elle ne conduise à un non Etat,
le FCC exige non seulement l’ouverture d’une enquête , mais également demande à la justice militaire de se saisir en procédure de flagrance de ces cas « graves d’ateintes à la
paix et à la sécurté nationales afin d’en identfier les commanditaires, et de leur infliger les sanctions les plus sévères, conformément aux lois de la République ».
Pour les observateurs de la société, la situation de Kingabwa s’apparente ni plus ni moins à « la Haute Trahison ». Et l’affaire risque de coûter certaines têtes dans les rangs de la famille politique présidentielle.
D’après certaines sources bien informées, la concession dans laquelle se déroulait cette formation appartiendrait à la famille biologique de Tshisekedi. Même si les autorités du parti ont fermement démenti l’implication de leur formation politique dans cette affaire.
A moins que cela soit un montage, sinon les vidéos publiées dans les réseaux sociaux, attestent noir sur blanc l’appartenance des « miliciens » à l’UDPS/ Tshisekedi. L’opération a débuté durant plusieurs mois à Kingabwa – un des quartiers populaires de Kinshasa – situé précisément dans la commune de Limete.
Rédaction