le Directeur de la Maison Civile du Chef de l’État, Pierre Mutanga, était cité dès les premières heures du démantèlement de la milice à Kingabwa, en pleine capitale, le centre des institutions du pays.
En effet, la société congolaise et la classe politique s’étaient indignées de la découverte d’une milice pro UDPS/Tshisekedi en formation dans la ville de Kinshasa, dans le quartier populaire de Kingabwa. En reaction, le parti présidentiel avait catégoriquement nié toute son implication ou celle de la présidence de la République, estimant qu’il s’agissait d’un montage de certains détracteurs du parti de Limete. Certaines langues ont bruyamment attribué la concession servant de lieu d’entraînement de la milice à l’épouse l’ancien président. Mais aujourd’hui, les faits confondent les gens et le brouillard sur la question semble s’éclaircir. Les Indices de culpabilité sont désormais plus clairs comme de l’eau dans un verre. Et l’acteur principal du scénario n’est rien d’autre que le directeur administratif de la maison civile du chef de l’Etat. En clair, c’est la présidence de la République qui est au cœur de cette rocambolesque affaire.
Mis en cause dans l’entretien de cette milice, le directeur administratif de la maison civile du chef de l’État a été placé par la justice militaire depuis 2 jours sous mandat d’arrêt provisoire, à la Prison Centrale de Makala. Pierre Mutanga figurait donc parmi les 23 personnes qui ont été traquées par la police nationale congolaise sous le commandement du commissaire provincial Sylvano Kasongo, il y a quelques jours.
Pour Maître Georges Kapiamba – président de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice ACAJ – la force reste à la loi.
Le régime de Kinshasa vient donc de se livrer au piège au moment où l’opinion assiste à un au débat sur la probable mise en accusation du chef de l’Etat pour Haute trahison pour avoir, semble -t-il, violé la constitution en rapport au feuilleton des juges de la cour constitutionnelle.
Affaire à suivre !
Rédaction