Il n’y a pas longtemps la numéro 1 de la Monusco, Leila Zerrougui, a soutenu que l’amnistie n’aidait pas à restaurer la paix à l’Est de la République démocratique du Congo, mais prenant cette dernière à contre-pied, le gouvernement congolais vient d’adopter en conseil des ministres le projet de loi d’amnistie qui est également en faveur du groupe armé « Force de Résistance Patriotique de l’Ituri ».
Réuni en conseil des ministres ce vendredi 11septembre, le gouvernement congolais a adopté le projet de loi modifiant et complétant la loi n°014/006 du 11 février 2014
portant amnistie pour les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Ce projet de loi a été adopté par le gouvernement en vertu des engagements pris par lui dans le cadre de l’Accord de Paix signé à GETY, le 28 février 2020 avec le groupe armé FRPI.
» Seront amnistiés, au terme de ce projet, les faits insurrectionnels, les faits de guerre et les infractions politiques commis en République Démocratique du Congo au cours de la période allant du 21 décembre 2013 au 28 février 2020 « , peut-on lire dans le compte – rendu de la 48e réunion du conseil des ministres fait par le porte-parole du gouvernement , David-Jolino Makelele .
Cependant, » Il y a lieu de souligner que les infractions de crimes de génocide, de crimes contre I’Humanité, de crimes de guerre, de terrorisme, d’infractions de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants, les infractions de viol et autres violences sexuelles, l’utilisation, la conscription ou l’enrôlement des
enfants ainsi que toutes les autres violations graves massives et caracterisées des droits humains…sont exclus du champ d’application de cette loi « , précise – t-on.
Des groupes rebelles se sont montrés très actifs ces derniers temps, notamment dans la province de l’Ituri.
Le gouverneur de cette province, Jean Bamanisa Saidi séjourne depuis quelques jours à Kinshasa. Il a été reçu dernièrement avec le chef de l’Etat ensemble avec ses collègues du Nord et Sud – Kivu.
Leurs échanges avec le président de la République avaient portés sur la question sécuritaire et de développement dans leurs provinces respectives.
Alain St. Bwembia.