Revenu récemment au pays après un séjour de travail et de suivi médical en Europe, Joseph Stéphane Mukumadi est plus que déterminé à booster le développement dans la province du Sankuru. Mais pendant qu’il ne cesse d’entreprendre des démarches pour relever sa province, un climat malsain marqué par des actes de violence orchestrés et parfois mal rapportés dans l’opinion voit le jour.
D’où le but de sa sortie médiatique de ce lundi 14 septembre 2020 dans la capitale congolaise.
Devant la presse réunie à la paroisse de Fatima, dans la commune de la Gombe, Joseph Stéphane Mukumadi a tenu à fixer l’opinion sur les derniers actes de vandalisme perpétrés dans sa province par certains agents de la police, à côté d’autres crimes commis par les bandes organisées.
En effet, le territoire de Lodja – fief électoral des personnalités politiques connues sur le plan national – concentre à lui seul l’essentiel des actes proches de la barbarie.
Pendant son séjour européen, le gouverneur Mukumadi a été régulièrement la cible des critiques et des propos dénigrants de la part de ses adversaires. Certains lui ont promis l’arrestation immédiate dès qu’il aura mis le pied à l’aéroport de Ndjili. D’autres ont poussé leur inimitié à son égard jusqu’à inonder les réseaux sociaux de fausses informations donnant à penser qu’il n’était plus le gouverneur du Sankuru. Rien de tout cela n’a été fait à son retour.
Visiblement imperturbable, après avoir vainement tenté de se réconcilier avec ses frères ennemis présents à Kinshasa pour l’intérêt du Sankuru, Joseph Stéphane Mukumadi s’est envolé pour le Sankuru où il n’avait fait que prôner la pacification de la province, l’affirmation de l’autorité de l’État, l’instauration de l’état de droit et le développement de sa juridiction.
Joseph Stéphane Mukumadi a de prime à bord opposé un cinglant démenti sur les prétendues accusations d’arrestation arbitraires, les tortures et autres actes imaginaires qui auraient été perpétrés au Sankuru.
”Je tiens à démontrer que tout ce qui a été raconté est le fruit de l’imagination féconde de mes détracteurs. C’est une stratégie qui rentre dans le cadre de leur promesse tendant à instaurer l’ingouvernabilité de la province. Ils s’arrangent pour m’attribuer la paternité des sevices qu’ils ont eux-mêmes infligés à la population pendant plus de 18 ans, dans l’espoir de refaire surface par le mensonge. Mais ils ne m’auront pas, je suis là pour l’intérêt du peuple, le peuple d’abord,” a souligné le Gouverneur du Sankuru.
Répondant à la question de la nature de ses relations avec Lambert Mende Mende – ancien ministre de la communication et député national de Lodja -, Stéphane Mukumadi a dit qu’elles sont bonnes, elles ne sont pas désagrégées.
Et de poursuivre, « Monsieur Lambert Mende est un aîné en politique qui a fait son temps et je pense que nous avons besoin de son expertise pour construire la province du Sankuru » .
Au sujet de ses fréquents voyages à Kinshasa, Stéphane Mukumadi les a justifiés par le souci de secouer les cocotiers afin d’obtenir le nécessaire pour la construction du Sankuru, l’entité issue du démembrement.
Abordant la question sécuritaire, le Gouverneur du Sankuru a fait savoir que la province est en proie à l’insécurité entretenue par un groupe des milices dans les territoires de Lodja, mais aussi de Lomela.
En conséquence, il demande au gouvernement central de s’impliquer pour mettre fin à cette insécurité avant qu’elle ne s’aggrave. C’est une menace contre la paix et la cohésion du Sankuru.
Et il aurait certainement raison, car si l’insécurité de l’Est du pays devait s’étendre au Sankuru – province au centre du pays – il y a risque de contagion et d’embrasement du pays.
Rédaction