Ingénieur civil de renommée et titulaire de 8 cours au nombre desquels la Thermodynamique appliquée, thermotechnique, Machines frigorifiques, Turbomoteurs et Techniques de Maintenance, le défunt Eduard Mulapi Walipenge compte à son actif plusieurs travaux.
Mort de suite d’une maladie, la perte de cet enseignant de haute facture ressemble à la chute d’un baobab en sorte qu’elle occasionne un vide autour du site. Son décès a été annoncé le lundi matin par le Conseil de l’Ordre National des Ingénieurs Civils ( ONICIV) dans un communiqué rendu public hier lundi.
Et ce n’est pas Olivier Kamitatu, ancien ministre du plan qui nous contredira, car déjà en 2015 , il tenait de propos prémonitoires sur cet éminent scientifique.
Il disait en substance : « Pour le Pr. Mulapi – doyen de la faculté de Polytechnique – la relève est problématique. L’ingénieur congolais est une race en voie d’extinction », fin de citation. Voilà qu’aujourd’hui l’homme n’est plus.
Pour l’ingénieur Josué Archimède Mombito qui l’a connu comme professeur : « Le maître est parti, un formateur hors paire, un homme intègre, qui pronait la méritocratie. La faculté se meurt, qui pour le remplacer? »
Rappelons que l’Université de Kinshasa a perdu depuis le début de cette année le plus de 26 professeurs et jusqu’à présent aucune autorité gouvernementale ne s’est prononcée sur ce.
Quant à l’éventualité de leurs remplacements et la possibilité d’accélérer la formation des professeurs d’université dans toutes les institutions d’enseignement supérieur et l’amélioration des conditions de vie du corps professoral, le ministre de l’ESU Thomas Luhaka est resté muet, préférant peindre les homes universitaires, en état de délabrement très avancé.
Alain St. Bwembia