Depuis la défenestration de Jean-Marc Kabund-A-Kabund du bureau de l’Assemblée nationale, le poste de premier vice-président de ce bureau est resté vacant. La question n’a pas été inscrite à l’ordre du jour de la session ordinaire de septembre 2020.
Et pourtant, elle devrait en principe figurer sur les principales matières à l’ordre du jour, mais visiblement elle est loin d’être prioritaire, du moins jusqu’à présent.
N’empêche, mais le plus étonnant est qu’aucun député n’a soulevé le dossier, aucune intervention – même pas du côté du groupe parlementaire UDPS et alliés – n’a été pris de démangeaisons pour se gratter la tête lors du débat général consacré à l’adoption du calendrier. On se demande alors s’il s’agit d’un arrangement interne entre les coalisés au pouvoir!
Pour rappel, l’élection du successeur de l’ancien premier vice-président évincé , Jean-Marc Kabund-A-Kabund, a été annulée peu avant la clôture de la dernière session extraordinaire.
À l’époque, les députés du groupe parlementaire udps et alliés digéraient encore mal l’éjection de l’orbite de leur collègue et s’en étaient opposés. La plénière prévue pour élire la députée choisie par l’autorité morale du parti avait été annulée suite à la réquisition du procureur général près le conseil d’État. Le parquet de cette juridiction avait alors déployé plusieurs centaines de policiers dans le périmètre du palais du peuple pour empêcher aux députés nationaux – pour la première fois dans l’histoire récente du parlement congolais – de siéger, au motif que l’assemblée nationale devait attendre la décision de la cour constitutionnelle, saisie par Jean-Marc Kabund-A-Kabund qui dénonçait les procédures ayant conduit à sa d’échéance.
La vacance au poste du premier vice-président de l’Assemblée nationale constitue un préjudice non seulement un vide sur le plan institutionnel , étant donné que le premier vice-président est chargé , notamment de gérer les questions politiques et diplomatiques au sein de l’assemblée nationale, mais aussi pour le parti présidentiel censé donner de l’emploi à ses cadres.
Jean Médard LIWOSO