C’est pour la énième fois que le coordonnateur de la dynamique pour une sortie de crise « Dysoc » donne de la voix au sujet de la crise multiforme qui sévit en RDC.
Dans un message lu devant la presse ce jeudi 8 octobre 2020 à Kinshasa, Jean-Pierre Lisanga Bonganga , tout en répertoriant les différentes crises qui sévissent dans le pays, ce, dans tous les secteurs et institutions de la République, demande plutôt aux différentes parties à la crise , notamment la coalition au pouvoir (Fcc Cach), mais aussi à la coalition Lamuka de se surpasser et de donner l’impulsion nécessaire à la tenue urgente , en dehors des institutions , des discussions autour de la proposition de sortie de crise préconisée par l’ancien candidat président de Lamuka à la dernière présidentielle. Et cela, pense -t-il, sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles à savoir les Églises Catholique, Protestante, Musulmane et Kimbanguiste.
Dans cette optique, la Dysoc sollicite l’organisation d’un culte oecuménique par les confessions religieuses citées ci-dessus, en mémoire des congolais victimes des guerres asymétriques qui ne cessent d’endeuiller dans la partie Est du pays. Ce culte devrait également permettre aux hommes de Dieu d’implorer la grâce divine à éclairer d’après Lisanga Bonganga, « la marche de notre pays à l’issue des discussions franches et sincères pour des réformes impératives urgentes ».
Ci-dessous l’intégralité de l’appel du coordonnateur de la Dysoc, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, parvenu à politiquerdc.net.
République Démocratique du Congo
Dynamique pour une sortie de crise « DYSOC »
APPEL À L’ADOPTION D’UNE VOIE DE SORTIE DE CRISE
Depuis un certain temps, tout observateur objectif de la marche de notre
pays aboutit à une conclusion douloureuse: la RD Congo est en crise.
Cette crise est profonde, multiforme et persistante.
Au-delà de toute spéculation politique, intellectuelle ou philosophique, toute réflexion sur la situation que traverse notre pays doit quitter la prison du déni de l’existence de la crise qui enchaine notre pays.
Aujourd’hui, la RD. Congo est au bord de l’implosion parce qu’elle est assaillie de toute part par des crises.
- Crise de légitimité consécutive à l’organisation en 2018 d’une parodie chaotique d’élections. La légitimitė des Institutions politiques issues de ces élections est donc sujette à caution. Cette crise de légitimité oppose la coalition FCC-CACH à la coalition LAMUKA.
- Crise de l’institution « Cours et tribunaux » qui se manífeste au niveau de la Cour Constitutionnelle qui ne peut pas valablement siéger, dans la mesure où les trois juges nommés à cette haute Cour et les deux autres Juges versės a la Cour de Cassation ont des difficultés à prêter serment devant le Parlement réuni en Congrès, conformément à la Constitution et à la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.
La paralysie subséquente de la Cour Constitutionnelle pose problème au regard de l’obligation, qu’impose la Constitution de
statuer sur la constitutionnalité des lois qui sont votées par le Parlement.
- Crise entre l’institution Président et le Parlement consécutive à la crise qui sévit àla Cour Constitutionnelle.
- Crise entre l’Institution Président et le Gouvernement qui se manifeste par des dysfonctionnements et incohérences que l’on déplore souvent entre ces deux Institutions.
- Crises récurrentes entre les deux partenaires de la coalition au pouvoir FCC-CACH dans laquelle chaque pôle prône à la fois le principe du soutien tactique de la coalition et celui de la démarcation
stratégique de la coalition, selon les circonstances et les enjeux. - Crise sécuritaire persistante qui mine la partie Est de notre pays, suite a l’activisme d’une multitude de groupes armes généralement
soutenus par des pays frontaliers dont l’objectif inavoué est de faire mains basses sur les ressources naturelles de la RD. Congo. - Crises récurrentes des assemblées provinciales auxquelles il taut ajouter celles qui opposent souvent les exécutifs provinciaux et leur organe délibérant respectif.
- Crise entre Communautés autochtones et les Soi-disant Banyamulenge, crise aujourd’hui aiguisée consécutivement à l’installation frauduleuse et illégale de la Commune rurale de Minembwe.
La commune de Minembwe a une superficie
équivalente au Rwanda alors que la loi fixe à 5km la superficie maximale dune commune rurale.
De plus la commune rurale de Minembwe s’étend sur des chefferies/secteurs et territoires qui sont sous ladministration de chefs coutumiers et administrateurs reconnus par le gouvernement.
Nous devons en réalité faire face à la politique de défi et celle du fait accompli. Minembwe en RD Congo est le prélude de ce qu’est le
Swaziland à l’intérieur de l’Afrique du Sud.
Le porte-parole du Gouvernement a même affirmé, toute honte et trahison bues, que le Gouvernement n’a fait qu’appliquer ce qui était déjà prévu, alors que l’Assemblée Provincial du Sud-Kivu n’avait pas
donné son avis conforme sur l’erection de la commune rurale de Minembwe, conformément à la loi.
Au niveau du Chef de l’Etat, Garant de l’intégralité nationale, c’est un silence assourdissant observé autour de cette ténébreuse affaire de Minembwe. - Enfin, la crise qui ébranle la coalition CACH suite à l’arrestation du Président de l’UNC, Vital KAMERHE, Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, allié privilégié du Président de la République.
Face à toutes ces crises, préludes d’une situation explosive, la DYSOC
lance un vibrant appel à la coalition au pouvoir FCC-CACH et à la coalition LAMUKA, pour que ces deux parties prenantes à la crise fassent preuve de dépassement et donne limpulsion nécessaire pour tenir urgemment, en dehors des institutions, des discussions autour de la proposition de sortie de crise de LAMUKA porté par le Président Martin FAYULU MADIDI, sous les bons offices des confessions religieuses traditionnelles à savoir les Eglises Catholique, Protestante, Musulmane et Kimbanguiste.
Seules les reformes impératives consensuellement adoptées à l’issue de
ces discussions, en dehors des institutions, et le compromis qui sera trouvé dans ce cadre, seront formalisés au niveau des institutions pour garantir la paix et la concorde nationale, gages de la refondation de l’Etat et de la restauration de la République.
Pour ce faire, la Dynamique pour une Sortie de Crise « DYSOC » en sigle, sollicite auprès des confessions religieuses traditionnelles, l’organisation d’un culte oecuménique, en mémoire de nos frères et soeurs victimes des guerres asymétriques qui endeuillent, depuis un quart de siecle, la parie Est de notre cher et beau pays, la RD. Congo.
Ce culte oecuménique sera aussi l’occasion de demander à Dieu, maître des temps et des circonstances, d’éclairer, par son Esprit-Saint, la marche de notre pays à l’issue des discussions franches et sincères pour des réformes impératives urgentes.
Fait à Kinshasa, le 07 octobre 2020
Le Coordonnateur
Jean-Pierre LISANGA BONGANGA avec politiquerdc.net