46 princes de l’église catholique congolaise ont signé un message à la nation congolaise cet avant-midi à Kinshasa. Les évêques de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (Cenco) ont adressé un message vibrant au peuple congolais à l’issue de leur 57ème assemblée plénière.
« Peuple congolais, ne nous laissons pas voler notre souveraineté ! » est la parole phare de ce message de la Cenco pour interpeller le peuple congolais.
La Cenco constate malgré ses différents avertissements que les institutions de la République sont bloqués par ceux qui sont censés faciliter leur fonctionnement. Elle attire ainsi l’attention du peuple congolais.
« Nous attirons l’attention de notre peuple sur le blocage du fonctionnement des Institutions étatiques. Malgré nos différents appels aux alliés de la coalition au pouvoir de cesser leurs querelles intestines et de se consacrer à travailler plutôt pour l’intérêt de la population, nous sommes profondément peinés de constater que les acteurs politiques accusent une indifférence révoltante pendant que le pays est au bord de la faillite. Il se trouve dans l’impasse à cause de la crise politique croissante et de ses conséquences. La paralysie de la coalition affecte et infecte tous les secteurs de la vie nationale », ont déclaré les évêques de la Cenco.
Ce blocage des institutions étatiques a plusieurs conséquences négatives sur la vie des congolais, ont relevé les pères de l’église catholique congolaise.
Ils exhortent ainsi le peuple de la RDC à sortir de sa torpeur et à demeurer vigilant pour ne pas se laisser voler sa souveraineté, de dire non à la balkanisation et d’exiger du gouvernement un plaidoyer diplomatique pour l’institutionnalisation d’un Tribunal International pour le Congo, selon les conclusions du rapport mapping :
« Peuple congolais, ne nous laissons pas voler notre souveraineté ! », écrit la Cenco , qui ajoute « Notre situation changera à partir du jour où ceux qui sont au pouvoir comprendront que pour y demeurer ou y accéder, ils doivent servir nos intérêts ».
C’est pourquoi, pour ne pas nous laisser voler notre souveraineté, les évêques catholiques appellent plutôt les congolais à :
1° Sortons de notre torpeur et demeurons vigilants sur le respect de la Constitution, notamment les articles verrouillés, ainsi que sur
l’indépendance réelle du Bureau de la CENI et de la Magistrature.
2° Exerçons effectivement notre droit de souverain primaire et agissons pour empêcher toute tentative de confisquer notre droit de choisir nos dirigeants et de nous prononcer sur le destin de notre pays.
3° Continuons à être créatifs, ardents au travail et solidaires, pour faire face aux conséquences économiques vécues au quotidien.
4° Résistons pacifiquement à la balkanisation de notre pays, au
dépeuplement et à l’occupation des terres par la cohésion nationale et le refus de la trahison, en privilégiant le sursaut du patriotisme aux côtés de nos Forces armées et de sécurité. La RD Congo est notre terre, « don béni», notre patrimoine inaliénable, et nous ne devons pas nous le laisser
ravir.
5° Exigeons de notre Gouvemement de faire une demande formelle de l’institutionnalisation d’un Tribunal pénal spécial pour la RD Congo afin d’engager
des poursuites contre les présumés responsables, internes et externes, des
milliers de morts et des victimes de violation massive des droits humains évoquée dans le rapport Mapping de 2010″.
Les évêques catholiques ont ainsi invité les congolais à prendre un engagement citoyen et la coalition FCC-CACH à travailler sincèrement pour l’intérêt du peuple .
Alain St. Bwembia