En séjour depuis plus de deux mois à Kinshasa, Richard Ntaka Bosenge – le coordonnateur du Forum de la Diaspora Congolaise pour la Démocratie (FDD) – multiplie des initiatives pour sensibiliser les autorités du pays en vue de réparer l’injustice dont la diaspora congolaise est victime.
En effet, tous les efforts sont mobilisés par cet homme et les siens pour contourner les différents obstacles qui s’érigeaint contre la participation des congolais vivant à l’étranger aux élections. En point de mire, les scrutins de 2023.
C’est ainsi qu’il a réussi à organiser une journée d’échanges, le vendredi 30 octobre 2020, au salon rouge du ministère des affaires étrangères autour de cette question. Cette activité a été marquée par la présence du vice-ministre des affaires étrangères et des congolais de l’étranger, de madame le directeur de cabinet de la ministre d’Etat aux affaires étrangères, sans oublier la participation remarquable des membres du FDD, des experts electaux , des directeurs et autres responsables du département des congolais de l’étranger du ministère des affaires étrangères.
Dans son mot de circonstance, tout en saluant l’initiative du FDD, le vice-ministre des affaires étrangères et des congolais de l’étranger, Raymond Tshedia Patati, a déclaré: « qu’au-delà des considérations pouvant être politiques, plusieurs raisons – d’ordre essentiellement technique, logistique et financier – sont à la base de leur non-participation aux élections.
Ces quelques problèmes qui ont été jusque-là à la base de la non-participation de la diaspora congolaise aux différents scrutins organisés dans le pays sont résumés de la manière ci-après :
- Le manque de confiance aux institutions de la République par la diaspora ;
- Le déficit communicationnel de la part des institutions du pays ;
- L’absence de consultation de la diaspora ;
- Le problème de sécurité des agents électoraux à l’étranger dans un contexte de fortes tensions politiques ;
- La grande dispersion des membres de la diaspora à travers les cinq continents avec incidence majeure à la fois sur la durée des opérations à réaliser , qui devra en toute logique être assez longue et nécessiter d’importants moyens logistiques et financiers, etc.
L’autorité gouvernementale a évoqué également la question de la double nationalité de certains congolais vivant à l’étranger.
Mais pour Richard Ntaka Bosange, seule la volonté politique pourra permettre de surmonter les différents obstacles. D’où l’objectif de cette journée d’échanges, pour chercher des pistes pouvant surmonter les différents obstacles.
« (…) A travers cette journée d’échanges, le FDD se joint aux efforts des députés nationaux et autres personnalités du pays pour réclamer les réformes tant au sein de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) que celles de certaines dispositions de la loi électorale, sans oublier l’imbroglio de la double nationalité en vue de permettre la participation des congolais de l’étranger aux différents scrutins de notre pays », a déclaré le coordonnateur du FDD – une organisation créée depuis 2017 à Londres – et qui a pour mission d’accompagner les membres de la diaspora congolaise comme acteurs politiques tant dans leurs pays de résidence que dans leur pays d’origine, la RDC.
Visiblement optimiste de sa campagne de sensibilisation auprès des autorités du pays sur la question de la participation des congolais de l’étranger aux prochaines élections, Richard Ntaka Bosange compte fermement sur l’implication personnelle du chef de l’Etat congolais , Félix Antoine Tshisekedi, envers qui il ne tarit d’ailleurs pas d’éloges, pour son initiative du « visa de la diaspora » , visant à simplifier l’obtention du visa aux étrangers d’origine congolaise.
Des travaux en ateliers avaient sanctionné cette journée d’échanges. Le tout, à la grande satisfaction de son organisateur qui ne compte pas s’arrêter là.
Jean Médard LIWOSO