Le tribunal de paix de Kinshasa/Ngaliema siégeant dans la salle d’audience du tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe vient de rendre son verdict après l’audience qui s’est déroulée en procédure d’urgence. Barnabé Milinganyo Wimana vient d’être condamné à 3 ans de servitude pénale pour menace de mort et offense envers le chef de l’Etat congolais. Il devrait également payer une amende de 2 millions de FC au trésor public et 10 mille dollars américains à la partie civile.
Par ses sorties, l’homme a multiplié les déclarations qui n’étaient pas du goût de tout le monde. Avant lui, c’est le sieur Nyarugabo qui s’est livré à la surenchère frisant le défi au peuple congolais. Et comme on s’y attendait, les autorités ont fini par réagir.
Et c’est dans l’avant-midi de ce samedi 28 novembre 2020 que l’ancien Kadogo ( ancien enfant miliaire de Laurent Désiré Kabila, ndlr) a été appréhendé à son domicile – et pas dans sa tentative de fuite vers Brazzaville, comme repris à travers les réseaux sociaux – par les agents en uniforme qui l’ont aussitôt conduit dans les locaux de l’agence nationale de renseignements. Il a été ensuite transféré au Tribunal de Paix de Kinshasa/Ngaliema où l’audience s’est déroulée dans la salle du tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe.
Très présent dans les médias sous la casquette de porte-parole de la plateforme politique « les progressistes » de l’ancien premier ministre et l’actuel premier vice-président du sénat, Samy Badibanga, Barnabé Milinganyo Wimana qui déclarait il y a quelques jours être rentré de Minembwe – la commune rurale actuellement à problème, suite à sa création intervenue dans des conditions floues – a brillé ces derniers jours par des analyses peu élogieuses de la situation politique actuelle dans le pays. Il a parfois tenu – de manière brute – des propos jugés dangereux par certaines composantes et autorités politiques. Il s’est opposé à l’hypothèse d’un schéma de divorce entre le FCC et le Cach.
Accusé notamment d’offense au chef de l’Etat, dans son réquisitoire, le Ministère public avait donc requis sa condamnation à la peine d’un an de servitude pénale pour menace de mort et deux ans pour offense au Chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Il sied de noter que lors d’une émission avec un média en ligne, Barnabé Milingayo Wimana avait lâché un petit bout de phrase sous forme d’un questionnement au sujet des hypothèses sur les décisions que pourrait prendre le président de la République à l’issue des consultations, estimant que la rupture de la coalition FCC-CACH pourrait conduire à une situation incertaine contre le chef de l’Etat.
« (…)soki asali yango te ako zua mbuma? » Entendez : « s’il ne le fait pas, alors il se fera tirer une balle? », aura été l’une des phrases visiblement mal accueillie par le pouvoir de Kinshasa.
Arrêté et présenté devant la justice en culotte, une Varese et en babouches, Barnabé Milingayo Wimana qui a plaidé non coupable , s’est montré par ailleurs très serein tout au long de sa comparution. Il pourra certainement interjeté appel pour tenter d’obtenir un allègement à cette peine.
Rédaction
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