La rencontre entre le chef de l’Etat congolais et les députés nationaux acquis à la dynamique de l’Union sacrée de la nation a eu lieu ce dimanche 3 janvier 2021 au chapiteau de la cité de l’Union Africaine, dans la commune de Ngaliema.
Il était officiellement question d’une réunion d’échanges des voeux du nouvel an 2021, mais aussi – on s’en doute bien – des enjeux politiques de l’heure en République Démocratique du Congo, nous fait savoir le député national Raphaël Kibuka du MLC.
« Le chef de l’Etat nous a reçu pour les vœux de nouvel an 2021. Il était également question pour lui de battre le rappel des troupes. La rencontre s’est bien passée », s’est -il confié à politiquerdc.net. Cet élu du Mont Amba (Kinshasa) a fait savoir qu’en dehors de l’intervention du président de la République, il y a eu la prise de parole par 11 députés nationaux, représentants les différents groupes. Et d’après lui, tout s’est déroulé dans un climat de convivialité.
De son côté, le député national Paulin Maembo – l’initiateur de la pétition qui avait débouché à la destitution de l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda et de son bureau – au total 302 députés nationaux ont répondu présents à l’invitation du chef de l’Etat.
Et de préciser, ce nombre pourrait s’accroître s’il faudrait considérer l’absence physique à Kinshasa de certains de leurs collègues de l’Union sacrée actuellement à l’étranger ou l’arrière-pays si ce n’est malades ou éprouvés.
Paulin Maembo a aussi signalé la présence de certains députés caciques du FCC à la rencontre d’aujourd’hui. Parmi eux, le très emblématique Alphonse Ngoyi Kasanji.
Et pendant que le président tenait sa réunion avec les députés favorables à sa vision d’Union sacrée, le premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, réunissait de son côté un groupe des députés encore « fidèles » à Joseph Kabila. Cette rencontre s’est déroulée en sa résidence. Cependant, l’on a signalé la présence timide des députés.
Rappelons que le 23 octobre 2020, le président Félix Antoine Tshisekedi a annoncé la rupture de la coalition FCC-CACH. Il l’avait reconfirmée lors de son message à la nation du 14 décembre dernier. Le chef de l’État avait lancé un appel à l’ensemble de la classe politique sur la nécessité de mettre en place l’Union sacrée de la nation, pouvant accompagner sa nouvelle politique durant les 3 prochaines années de son mandat.
Le premier résultat de son appel s’est soldé par la destitution des membres du bureau de l’Assemblée nationale.
281 députés avaient voté pour la décheance de Jeanine Mabunda.
Ainsi, le prochain défi reste donc celui de l’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale. Ce qui donnerait une garantie politique à Félix Antoine Tshisekedi de procéder à la nomination d’un nouveau premier ministre dans le but de conduire l’action gouvernementale pour le reste de son quinquennat.
Déjà un Informateur – le sénateur Modeste Bahati Lukwebo – a été désigné le 31 décembre dernier en vue de procéder, formellement à l’identification de la nouvelle coalition majoritaire à l’Assemblée nationale.
Pour le moment, tout semble avancer positivement en faveur du président de la République. Ce dernier bénéficie depuis lors du soutien de taille, notamment des grands leaders politiques du pays à l’image de l’ancien vice-président de la République, Jean-Pierre Bemba Gombo et de l’ancien gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi.
Jean Médard LIWOSO