Beaucoup d’observateurs indépendants ont toujours dénoncé les procédures judiciaires qui ont été enclenchées par la cour pénale internationale. Des procédures toujours élastiques, mais pour la plupart vides. L’institution judiciaire s’est davantage discréditée dans l’opinion par ses enquêtes presqu’exclusivement orientées vers les responsables politiques africains, particulièrement les leaders jugés trop patriotes. Elle n’inspire plus confiance à l’opinion publique et passe pour un instrument juridique néocolonialiste.
Créée par l’ONU dans le but, notamment d’enquêter et de juger les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis contre les populations civiles, la CPI semble s’être détournée de ses missions à cause d’une certaine légèreté observée dans les enquêtes menées par le bureau du procureur. Et comme son prédécesseur, l’argentin Louis Moreno Ocampa – le tout premier procureur de la CPI – la gambienne Fatou Bensouda aura excellé dans la corruption, en plus d’être au service des grandes puissances occidentales. C’est du moins l’impression de nombreux africains qui s’étonnent qu’en dépit des crimes commis ailleurs que sur le continent africain ou par les ressortissants d’autres continents en Afrique, le bureau du procureur de la CPI s’émeut rarement.
Et le constat déplorable de cette institution judiciaire internationale est fait également par la première puissance mondiale, l’Amérique. En effet, Michaël R. Pompeo, dit Mike Pompeo – le secrétaire d’État américain – dénonce sans ambages la politisation et la corruption de cette institution judiciaire,la CPI.
« La cour pénale internationale est corrompue, politisée et incompétente », a-tweeté samedi le patron de la diplomatie américaine.
Et d’ajouter, « la procureure en chef, Fatou Bensouda, a abusé de son autorité, s’est livrée à des actes de corruption pour son bénéfice personnel, gaspillant des millions dans des poursuites malveillantes contre les Américains », avait – il poursuivi dans un tweet en anglais.
La déclaration de ce haut personnage de l’administration Trump corrobore à celle de plusieurs africains dont les congolais. L’affaire Jean-Pierre Bemba Gombo est parmi les principaux dossiers qui auront mis à nu le niveau de politisation et de corruption, mais aussi d’incompétence notoire du bureau du procureur .
Heureusement que dans cette dérive, certains juges indépendants et sérieux arrivent à limiter les dégâts commis sur des innocents. L’ancien vice-président de la République Démocratique du Congo, Jean-Pierre Bemba Gombo a été arrêté et détenu pendant 10 ans à la CPI avant d’être acquitté au terme d’une longue bataille judiciaire remportée au niveau de la chambre d’appel.
Jean Médard LIWOSO