Préoccupé par les violations de libertés individuelles et liberté d’expression, le Cadre de Concertation Provincial de la Société civile du Nord-Ubangi hausse le ton.
Le CCPSC Nord-Ubangi s’appuie sur la situation politique née de la crise de confiance entre l’Assemblée provinciale et le gouverneur Izato Nzege, déchu puis autorisé à occuper son poste par un message du VPM Gilbert Kankonde.
Le Société civile craint un probable débordement par des actes d’affrontements entre les jeunes dits pro et contre le gouverneur Izato Nzege dans la province.
Cette inquiétude est contenue dans un communiqué de presse publié ce mercredi 10 février 2021 par cette structure faîtière de la Société civile du Nord-Ubangi.
Selon ce communiqué, le Cadre de Concertation Provincial de la Société civile soutient plutôt le développement de la province et l’harmonie entre les acteurs dirigeants de la province. Ce qui lui donne la liberté de lancer un appel pressant, je cite:
- Aux leaders des jeunes dits pro et contre le gouverneur Izato Nzege à l’apaisement et au respect des lois afin d’éviter à la province des troubles avec des conséquences néfastes ;
- Aux autorités provinciales du Nord-Ubangi d’observer, dans le strict respect minimum, les lois régaliennes du pays pour sécuriser la population et leurs biens ;
- Aux classes sociales et politiques provinciales de contribuer positivement dans la recherche d’un climat apaisé entre la population du Nord-Ubangi et aussi la priorisation des intérêts de la population dans les propositions et recommandations politiques ;
- A la cour constitutionnelle de dire le droit dans un délai raisonnable afin de fixer l’opinion tant nationale que provinciale sur la déchéance ou non du gouverneur de la province du Nord-Ubangi.
Un appel qui tombe juste à la veille du retour redouté du gouverneur déchu, Izato Nzege, à la province pour le vendredi 12 février prochain.
Un retour fondé sur le message officiel du VPM Gilbert Kankonde, ordonnant aux gouverneurs déchus de regagner leurs lieux de travail respectifs, celui du Nord-Ubangi y compris ; alors les recours de ces derniers sont encore en cours de traitement à la cour constitutionnelle.
Emmanuel MOMOTOY