Ils sont nombreux et perceptibles dans les coins et recoins névralgiques de toutes les cinq communes de la ville de Kananga, ces jeunes volontaires, décidés de procéder à l’autopsie de l’insécurité de leurs quartiers afin de mieux la comprendre et l’éradiquer.
Contre vents et marées, ces jeunes volontaires – indigents et vulnérables – effectuent des patrouilles pédestres à partir de 23heures jusqu’à 4heures du mâtin.
En dépit des intempéries qui font grelotter certains parmi eux, ils sont loin de lâcher prise. Au contraire, ils vont tour à tour autour du feu, en vue de se réchauffer avant de repartir.
Exposés de toute évidence aux intempéries, ces jeunes patrouilleurs nocturnes collectent café, tabac et argent pour leur ravitaillement afin de veiller au grain et décourager toute tentative d’incursion des voleurs à mains armées.
Estimés à petit nombre, ces jeunes jouent un rôle prépondérant, celui d’alerter la population à l’aide de vuvuzela, sifflets et les ustensiles ainsi que les cris lors du moindre mouvement suspect.
Malgré l’existence de ces diverses troupes d’autodéfense populaires à Kananga, les cas de vol ne font que s’amplifier dans certains quartiers de Kananga.
Face à ce fléau qui monte en flèche, la jeunesse éprise de paix menace bientôt de recourir aux foyers initiatiques pour mettre fin a ce spectacle de criminalité.
Ben Bryant Minga.