Ce qui n’était que le vœu d’une bonne partie d’élus provinciaux de la capitale de la République Démocratique du Congo pourrait devenir une réalité dans plus ou moins deux semaines. Le président de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa est sous le coup d’une pétition pour sa destitution.
Déposée à l’occasion de l’ouverture de la session parlementaire de Mars, ce mardi 30 mars 2021, la pétition contre le président de l’Assemblée provinciale pourrait être être examinée endéans 15 jours, conformément aux dispositions pertinentes du règlement intérieur de l’organe délibérant de la ville de Kinshasa.
En effet, 17 sur 48 députés provinciaux ont signé cette pétition contre le pasteur Godefroid Mpoyi pour plusieurs griefs.
Au-delà de la léthargie et de l’inefficacité qui caractérisent la gestion de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa, il est accusé de mégestion, enrichissement illicite à travers le contrat d’achat des véhicules des députés, l’abus de pouvoir et de délit d’initié dans la passation des marchés publics.
La bataille s’annonce donc rude pour la déchéance du pasteur Godefroid Mpoy. Certains analystes politiques conseillent au « pharisien de temps moderne » de démissionner plutôt que de se faire humilier par les élus de la capitale.
Il faut noter que, d’après le règlement intérieur de l’Assemblée provinciale, 5 signatures suffisent pour interpeller le président de l’Assemblée provinciale. Le nombre de 17 signataires est largement supérieur à celui exigé par le règlement intérieur. Ainsi, le président visé par la pétition a donc 48 heures pour réagir par rapport à la pertinence de l’initiative parlementaire en attendant la plénière qui sera convoquée par le Vice-président en vue de procéder à l’examen de ladite pétition.
Dossier à suivre !
Alain St. Bwembia