Face au génocide non encore reconnue par la communauté internationale provoquée par la guerre et l’insécurité chroniques qui sévit depuis des décennies dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, la présidente de la ligue des femmes du Parti Démocrate pour la bonne Gouvernance (PDG) a donné de la voix, à travers une déclaration faite ce lundi 29 mars 2021 à Kinshasa.
Très Indignée, elle demande à la représentation de l’organisation des Nations-Unies au Congo de tirer les conséquences de son incapacité à rétablir la paix à l’Est.
Et au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi, de faire monter en puissance l’armée Congolaise et de mettre en place une structure spéciale de prise en charge des veuves et oprhelines victimes de la guerre de l’Est.
Ci-dessous l’intégralité de la déclaration de la Ligue des Femmes du PDG, à l’occasion de la clôture des activités du mois de la femme.
« Halte aux massacres et violences faites aux femmes et aux enfants à l’Est de la RDC»
- Nous, femmes cadres et militantes membres de la Ligue des Femmes du Parti des Démocrates pour la bonne Gouvernance -PDG, réunies à l’occasion de la clôture des activités du mois de la femme;
- Avons placé le mois de Mars 2021 Sous le signe de grande solidarité avec nos mères, nos seurs et enfants victimes des massacres, des viols, et autres traitements dégradants et inhumains de la part des groupes armés locaux et régionaux dans la partie Est de notre pays;
- Considérant que les femmes et les enfants, des provinces de I’Est du pays continuent à être soumis à la maltraitance, aux viols et aux meurtres de la part des seigneurs des guerres et autres groupes armés locaux et régionaux, cela malgré la présence massive dans cette partie du pays, des soldats de la paix de la Monusco, des contingents des Forces Armées de la RDC et de la Police Nationale;
- Convaincues que le sort funeste, barbare et inhumain réservé aux femmes et enfants dans la partie orientale de notre pays, participe du complot ourdi et de la conspiration orchestrée à vaste échelle par des officines de certains pays voisins dans le but d’occuper des zones minières et des pans entiers de notre territoire, au profit des entreprises multinationales bien connues et identifiées dans les rapports d’enquêtes des experts de l’ONU, notamment le mémorable » Rapport Mapping » ;
- Condamnons avec la dernière énergie, la volonté délibérée et non déclarée de certains gouvernements voisins et leurs relais internes d’exterminer les femmes «Rapport
et enfants et pourtant respectivement procréatrices et avenir de demain; - Dénonçons la duplicité et l’hypocrisie de l’ONU qui après avoir révélé la face cachée des violences faites aux femmes de I’Est, n’en fait pas suffisamment pour mettre fin à ce drame qui perdure.
- Demandons avec insistance:
a) À la Monusco de choisir entre la pacification de la partie Est de notre pays et se retirer après vingt-deux ans d’incapacité avérée à pacifier le Nord et le Sud Kivu, l’Ituri, le Haut-Uelé, le Bas-Uélé, le Haut-Katanga et le
Tanganika;
b) Au Président de la République:
- En sa qualité de Chef de l’État et Commandant Suprême des armées de faire monter en
puissance les FARDC engagées aux combats de la pacification de l’Est du pays, conformément à ses prérogatives constitutionnelles; - De mettre en place une structure spéciale de prise en charge des veuves et orphelines victimes de la guere de l’Est
c) À la communauté internationale:
- De s’impliquer dans la mise en œuvre des résolutions du Rapport Mapping en ce qui concerne, notamment, la création d’un Tribunal Spécial pour la RDC.
Fait à Kinshasa, le 27/03/2021
Pour la Ligue des Femmes du PDG