Le peuple congolais est reduit au rang de spectateur dans une arène de « lingbada » – la lutte traditionnelle – depuis les dernières élections présidentielle, législatives et provinciales de 2018.
Les scènes de repositionnement politique observées au niveau national n’épargnent pas les entités décentralisées. Kinshasa, la capitale en est une parfaite illustration.
En effet, dans la ville province de Kinshasa, les députés provinciaux ayant initié la pétition pour déchoir Godefroid Mpoyi Kadima du perchoir de l’Assemblée provinciale ont porté plainte depuis ce jeudi 8 avril à la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe. Ils mettent en cause la procédure engagée par le vice-président de l’APKIN, Francis Tshibala Bala. Sans traîner, la Cour d’appel a promptement notifié, dans l’après-midi, le bureau de l’Assemblée Provinciale de Kinshasa.
D’après les signataires de la pétition, notamment le député provincial Jean-Désiré Mbonzi Wa Mbonzi, aussitôt visé par les pétitions de manière individuelle, tous les membres du bureau n’avaient plus compétence de présider ni d’engager le Bureau de l’Assemblée dès lors qu’ils étaient déjà informés. En n’ayant pas observé cette exigence, le premier vice-président, Francis Tshibala Bala, aura donc agi dans l’illégalité. D’où, cette démarche devant la Cour d’Appel de Kinshasa Gombe afin de les départager.
Signalons en outre que la notification du Bureau de l’APK par la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe bloque sans nul doute la tenue de la séance plénière convoquée ce vendredi pour examiner la motion de défiance contre le vice-gouverneur Néron Mbungu.
Notons qu’après le rejet de la pétition contre le président de l’Assemblée provinciale à travers une séance convoquée par le premier vice-président et mise en cause par les signataires, Godefroy Mpoyi Kadima avait lui-aussi convoqué une séance plénière 48 heures après. Et c’est au cours de ladite séance que les autres pétitions visant individuellement les autres membres du bureau ont été rejetées à l’absence des pétitionnaires.
Seule la cour d’appel de Kinshasa-Gombe est appelée à se prononcer sur la légalité ou non de la tenue de deux précédentes plénières.
Affaire à suivre !
Alain St. Bwembia