L’investiture du gouvernement de Sama Lukonde était attendue depuis un moment et c’est sans enjeux que celui-ci a été investi ce lundi 26 avril 2021 à l’Assemblée nationale.
Alors que d’aucuns gageaient sur un débat houleux au regard du nombre d’intervenants annoncés, les députés nationaux auront finalement opté pour un plébiscite du tout premier gouvernement de l’Union sacrée de la nation.
A peine 7 intervenants se sont succédés à la tribune qu’à la 8ème prise de parole – celle du député Nicain Kasongo de l’opposition (FCC) – viendra suggérer à la plénière la suspension du débat et le passage direct au vote du programme gouvernemental. La proposition a reccueilli lapprobation unanime de la plénière.
Ainsi, l’étape suivante aura été celle de l’investiture. En effet, sur 412 députés présents dans la salle des congrès du palais du peuple, 410 – soit la majorité absolue si pas toute la salle – ont opté pour l’investiture du gouvernement. C’est une première dans l’histoire récente de la RDC de voir toute la plénière approuver le programme du gouvernement, à l’exception des deux députés qui se sont abstenus.C’est un plébiscite qui témoigne la détermination des élus du peuple de voir le gouvernement se mettre rapidement au travail afin de s’occuper et régler les questions socio-économiques, sécuritaires et celles du développement du pays. Car, tout le monde aspire au changement rapide après la débâcle des années précédentes de la présidence de Félix Antoine Tshisekedi.
Articulé autour des 15 piliers dont 62 axes et 340 actions à réaliser d’ici fin 2023, le gouvernement compte mobiliser au moins 36 mille dollars pendant les 3 ans afin de réaliser ses actions, en s’inscrivant ainsi dans la logique de la continuité et se fixe des objectifs à la hauteur des attentes de la population, a déclaré Jean-Michel Sama Lukonde. Par conséquent, le premier ministre compte sur l’accompagnement de tout le monde afin de parvenir à relever les défis et matérialiser la vision du chef de l’Etat.
Au nombre de ces défis , on peut parler de l’organisation des élections en 2023, les réformes nécessaires pour des élections transparentes et démocratiques, le social, la sécurité, les Infrastructures et développement durable du pays. Déjà, le chef du gouvernement a affirmé la volonté de son gouvernement de tenir le pari des élections et des réformes nécessaires conformément à la constitution. Les élections auront bel et bien lieu en 2023, a-t-il précisé. Entretemps, des moyens seront disponibilisés pour le recensement général de la population.
Validé comme une lettre à la poste, le gouvernement Sama Lukonde est désormais appelé à se mettre à l’ouvrage afin de changer la situation globale dans le pays.
En attendant, Félix Antoine Tshisekedi pourrait alors se frotter les mains d’autant plus que rien ne bloquerait plus son action politique.
Jean Médard LIWOSO