Point n’est besoin de rappeler que l’information offre aux acteurs la possibilité de choisir, de prendre les décisions et d’agir.
C’est aux professionnels de l’information que revient la tâche de relayer la bonne information à la population pour diminuer la part de l’incertitude et de la rumeur.
Il se trouve que l’accès à l’information constitue souvent un casse-tête pour les médias.
Et pourtant, le monde entier célébrait ce 03 mai, le 30ème anniversaire de la déclaration de Windhoek sur la liberté d’expression. Le thème choisi cette année : « l’information comme un bien public ».
La presse – quatrième levier du pouvoir démocratique – a aidé plusieurs pays dans le progrès démocratique et de développement socioéconomique grâce à la diffusion et traitement des informations pour une consommation du public. Si dans les grandes démocraties la presse a joué ce grand rôle, en Afrique et particulièrement en République Démocratique du Congo, être un journaliste est devenu un métier dangereux a fait savoir ce matin l’association Journaliste En Danger, JED, lors de son point de presse tenu ce matin.
Tout journaliste sait que l’information est une denrée très périssable. Il est fort déplorable qu’en en RDC, les pouvoirs publics et politiques brillent dans la rétention d’informations et s’illustrent dans la violation répétée de la liberté de la presse.
Ainsi, l’accès à l’information devient un casse-tête et, on n’y arrive – lors de certaines investigations et publications – qu’au péril de sa vie. La Conséquence directe de ces violations des libertés de la presse ont pour conséquence le recul de la démocratie mais aussi et surtout la stagnation du développement socioéconomique du pays.
À l’Assemblée Nationale de la République démocratique du Congo, une proposition de loi sur l’accès à l’information et sur la presse pourrit dans les classeurs du bureau. Les politiciens ne sont pas prêts à faire de la presse du pays le quatrième levier du pouvoir démocratique.
Considéré comme UN BIEN PUBLIC, l’accès à l’information doit être regardé dans un pays qui se prévaut d’un état de droit, comme une obligation publique et imposable aux décideurs.
Notons que dans le dernier classement mondial de la presse publié cette année par Repporters Sans Frontière RSF, la République Démocratique du Congo a gagné une place de plus. Elle passe de la 150ieme place à la 149ième position par rapport à l’année 2020.
Signalons par ailleurs que Journaliste En Danger a déjà enregistré 228 cas d’atteinte à la liberté de la presse sur l’étendue du territoire national dont 47 cas depuis le début de cette année 2021.
Alain St. Bwembia