Sous pression des élus du Kasaï central lors d’une séance plénière ce mercredi, le ministre provincial de la santé, Félicien Tshisekedi, a présenté ses moyens de défense quant aux griefs mis à sa charge par la députée provinciale Béatrice kapinga qui dénonce les affectations « irrégulières » et permutation des médecins et autres travailleurs du secteur de la santé au Kasaï central sans en avoir qualité.
Après la présentation de la question de l’interpellation, le député provincial Moutu Jérôme, le premier à prendre la parole, a relevé plusieurs irrégularités qui ont été constatées dans les nominations faites par le ministre provincial de la santé. Pour lui, seul le Gouverneur de province est l’autorité habilitée à nommer les médecins ou les autres professionnels de la santé, à travers l’acte d’affectation. Et le ministre provincial prend acte à travers la notification qui sera mise en œuvre par la Division provinciale de la santé, sur base des postes vacants et des lieux d’affection. D’après le député Moutu Jérôme, « le ministre provincial de la santé est allé d’infraction en infraction sans qualité ».
Intervenant également sur ce dossier, le député Ntolo Kalonga a souligné que les membres d’un gouvernement démissionnaire n’ont pas qualité de nommer ou de révoquer les fonctionnaires de l’État. Aussi, il a invité la plénière de bien vouloir voter la recommandation adressée au gouvernement démissionnaire pour que tous les actes pris après la d’échéance du gouverneur soient considérés de nul et nul effet.
Malgré ses moyens de défense qui n’ont pas convaincu l’organe délibérant du Kasaï central, le ministre provincial de la Santé a été contraint d’annuler ces nominations irrégulières. Félicien Tshisekedi s’est engagé devant la plénière à corriger les erreurs susmentionnées en tenant compte des remarques lui faites par les élus provinciaux du Kasaï central.
Pour Béatrice Kapinga, initiatrice de la motion,
l’annulation immédiate de toutes les notifications irrégulières par le gouverneur ainsi que la mise sur pied d’une commission d’enquête mixte Assemblée-gouvernement seraient une solution pour mettre fin à ce désordre observé dans le secteur de la santé au Kasaï central où les médecins sont nommés et révoqués par le ministre sans justificatif au préalable.
B.M.SHAMBA/ correspondant