Pressés comme un citron, les congolais tiennent à exprimer leur ras-le-bol à la suite de l’instauration d’une nouvelle taxe.
La situation sociale se dégradant de plus en plus, c’est l’instauration de la taxe sur le Registre des Appareils Mobile (RAM) qui est la goutte qui deborde le vase, car c’est terrible désagrément à tout détenteur de l’appareil téléphonique.
Les consommateurs sont lassés de mesures qui ne font que gratter leurs portefeuilles, en l’occurrence de cette taxe antisociale, instituée par le ministère de Poste, Téléphone et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication. Ils déplorent le silence complaisant du Parlement vis-à-vis du ministre de PTNTIC, Augustin Kibassa Maliba, qui n’a jusque-là fourni à personne les explications sur le bien-fondé de ladite taxe.
Abandonnée à sa triste sort, la population a décidé de se prendre en charge pour faire entendre sa voix. C’est ainsi qu’une structure de la société civile, dénommée la Voix du Peuple, par le biais de son responsable, Diego Kayiba Mbila, a adressé une correspondance, en date du 18 août 2021, au Gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila l’informant de l’organisation, le jeudi, 02 septembre 2021 à Kinshasa, d’une marche pacifique de protestation contre la Taxe RAM.
« Étant victime chaque jour du phénomène Registre des Appareils Mobiles, dit RAM, comme tous les congolais – même les plus pauvres – qui payent le pot sans l’avoir cassé; et étant donné que la constitution de notre pays, dans son article 26, nous donne le droit de manifester publiquement et pacifiquement en Informant l’autorité compétente que vous êtes, nous, victimes de RAM, allons marcher pacifiquement pour dire Non à cette escroquerie d’État, le jeudi, 02 septembre 2021, à partir de 09h30 », écrit Diego Kayiba.
Et pour marcher dans la discipline, l’itinéraire choisi par les organisateurs, ira du Rond-point des Huilleries ( Point de rassemblement) pour se poursuivre sur l’avenue Kalembelembe, en passant par l’avenue 24 novembre et le boulevard du 30 juin, pour enfin chuter devant l’immeuble du Gouvernement où se trouve le Cabinet du ministre de PTNTIC, lieu où sera lu un mémorandum exprimant la désapprobation de la population contre cette taxe aux antipodes de l’idéologie du « peuple d’abord » prônée par le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Il faut rappeler qu’une première manifestation pacifique anti-RAM avait été violemment réprimée dans la capitale par les forces de l’ordre. Et le Gouverneur de la ville-province étant cette fois-ci officiellement saisi, les organisations des défense des droits de l’homme espèrent que la police va laisser les congolais user tranquillement de leurs droits fondamentaux et libertés individuelles consacrés par la constitution, à savoir dire non à une une taxe qui les enfonce davantage la misère. Cela dans l’indifférence totale des représentants supposés du peuple.
JR.Mokolo