Réunis autour du Chairman Moise Katumbi Chapwe, du 1er au 04 septembre dernier à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, dans le cadre du Bureau politique de Ensemble pour la République, les Experts et les Députés nationaux de ce parti, ont mené pendant trois jours une réflexion et analyse approfondies sur les questions brûlantes de l’heure.
L’un des participants à ces assises, le député national Gracien de Saint Nicolas IRACAN, élu pour le compte de Ensemble pour la République, revient sur les grands points, à travers une interview accordée ce dimanche 05 septembre 2021 à Politiquerdc.net.
Ci-dessous l’intégralité de ladite interview.
Politiquerdc.net: Honorable Gracin Bonjour !
Bonjour Monsieur le journaliste !
Politiquerdc.net: quel est l’objet de la dernière rencontre entre les députés nationaux de Ensemble pour la République et le Chairman Moïse Katumbi Chapwe ?
Gracien IRACAN: C’etait une évaluation normale des activités au sein du Parti et les analyses politiques des questions d’actualité.
Quand vous envisagez déjà le choix d’un candidat à la présidentielle, peut-on considérer que l’actuel Chef de l’État ne sera pas le candidat de votre famille politique en 2023? Et au cas où la loi Tshiani était voté et que le Président Katumbi soit exclu de la présidentielle comme en 2018. Qu’allez-vous faire ?
Gracien IRACAN :
La coalition au sein de l’Union sacrée ne concerne pas les échéances électorales de 2023. À la fin du mandat, Ensemble pour la République va évaluer et prendre une position.
Le Président Moïse Katumbi est congolais et ne pourra pas être rejeté comme candidat. Il bénéficie de tous les privilèges reconnus aux congolais qui ont tous les mêmes droits. Nous allons nous conformer à la loi électorale.
La proposition de loi Nsingi est inconstitutionnelle; elle sera rejetée. C’est une mort-née.
Il n’appartient pas à un groupe d’individus de s’approprier la République pour des intérêts égoïstes.
Quand on se rappelle de la dernière sortie médiatique du Chairman Moïse Katumbi à Jeune Afrique et les attaques dont il a fait l’objet de la part du camp présidentiel, on n’est pas là au bord de la rupture entre les katumbistes et les tshisekedistes ?
Gracien IRACAN: Ensemble pour la République a toujours été attaquée de tous les côtés, même au sein de l’Union Sacrée. Le Président Moïse Katumbi ne s’occupe même pas de ces injures. Notre priorité c’est le bien-être de la population. N’oubliez pas aussi qu’il y a déjà des lignes rouges. Si elles sont franchies, nous quittons effectivement l’Union sacrée.
Et en cas de rupture, allez-vous demander aux ministres de votre camp politique de quitter le gouvernement de la République, comme ce fut le cas sous Kabila, lors de la création du G-7 ?:
Gracien IRACAN:
Si Ensemble pour la République quitte l’Union sacrée, c’est avec tous nos délégués au sein du Gouvernement. À moins que certains acceptent de changer de camp.
Ne craignez-vous pas que certains Ministres et députés de Ensemble pour la République fassent défection et refusent de quitter l’Union Sacrée ?:
Gracien IRACAN:
Ensemble pour la République est un Parti très proche du peuple et non des individus qui cherchent des postes pour des intérêts égoïstes. Nous, c’est le développement global qui est visé.
Donc, la priorité de notre parti reste le bien-être de la population congolaise.
Beaucoup de gens ont reproché au Prèsident Katumbi le fait d’avoir estimé certains acteurs de l’ancien régime, comme Kalev, Matata Ponyo, ne devraient pas être poursuivis. Comment jugez-vous cette critique ? Et que pensez-vous de l’arrestation et emprisonnement de l’ancien ministre Udps de la Santé, Dr Eteni longondo ?:
Gracien IRACAN:
Nous voulons une justice juste, impartiale et équitable. Pas de chasse à l’homme. Pas de justice taillée sur mesure, pas deux poids deux mesures. Il est important que Eteni Longondo soit jugé le plus rapidement possible, pour que le peuple congolais sache ce qui lui est reproché. Nous craignons qu’il soit arrêté comme bouc émissaire.
Propos recueillis par JR.Mokolo