Créee à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut Katanga, le 12 septembre 2011, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice ( ACAJ) totalise 10 ans d’existence ce dimanche 12 septembre 2021.
Et pour marquer la première décennie d’existence de cette organisation de défense des droits humains dirigée par Me Georges Kapiamba, de nombreuses personnalités et professionnels des médias se sont retrouvés le samedi 11 septembre dans la salle Show Buzz, dans la commune de Ngaliema, pour commémorer ce grand événement. Une cérémonie marquée, notamment par la présence du ministre des droits humains, Me Fabrice Puela.
Dans son mot de circonstance, le numéro un de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice, Me Georges Kapiamba, a tenu d’abord à saluer toutes celles et tous ceux qui, courageusement, consacrent quotidiennement leur vie au combat pour la défense des droits humains, comme Floribert Chebeya.
« C’est ici l’occasion pour moi de saluer chaleureusement toutes mes sœurs et tous mes frères présents dans cette salle qui, avec un courage exemplaire, consacrent leur vie à ce combat de chaque jour et de toujours, souvent nourri d’épreuves et de souffrances parfois fatales. Tél a été malheureusement le triste sort réservé à notre regretté Floribert Chebeya Bahizire, un des pionniers des ONGDH en RD.Congo, et à son compagnon Fidèle Bazana, fauchés sauvagement par les disciples de l’intolérance et de la pensée unique », s’est-il exprimé.
Et de poursuivre, « pour que pareil crime ne se reproduise dans notre pays et au regard de témoignages et éléments nouveaux enregistrés, l’ACAJ en appelle vivement à la réouverture, sans délai, du procès pour la manifestation de la vérité qui permettrait enfin aux familles eplorées de réaliser sereinement le travail du deuil ».
Tout en reconnaissant que le travail à accomplir pour la défense des droits de l’homme en RDC reste énorme pour l’ACAJ, Me Georges Kapiamba a néanmoins présenté le bilan à mi-parcours de son organisation.
« (…) en dix ans, l’ACAJ, à l’instar d’une fillette qui aspire à l’adolescence, a abattu un travail appréciable dont les traits essentiels peuvent sommairement être déclinés comme suit :
- Plusieurs formations à l’intention des hommes, des femmes, des jeunes filles et des jeunes garçons sur les droits de l’homme, la démocratie, l’Etat de droit, la bonne gestion, la lutte contre les violences basées sur le genre, l’impunité des crimes graves et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes ;
- Plusieurs missions de plaidoyer aux niveaux provincial, national et international en vue de contribuer à la consolidation de la démocratie, de la protection des droits de l’homme ainsi que de la lutte contre l’impunité ;
- l’ACAJ a organisé et participé à des nombreuses campagnes de mobilisation pour le retour de la paix en RD.Congo ainsi qu’à la ratification des instruments juridiques régionaux, internationaux et nationaux de protection des droits de l’homme ;
- Elle a assuré la défense de plusieurs victimes de violation des de l’homme dont les opposants politiques, les membres des ONG de la société civile et des mouvements citoyens ».
Après le mot de circonstance du Président Georges Kapiamba, quelques personnalités politico-scientifiques, dont les Professeurs Jacques Djoli, Luzolo Bambi et André Mbata, ont pris la parole pour rendre hommages aux responsables de ACAJ pour leur combat pour la promotion et la défense des droits de l’homme en République Démocratique du Congo.
Pour sa part, le ministre des droits humains, Me Fabrice-Albert Puela, a dans son adresse, réitéré l’engagement du Gouvernement à protéger les défenseurs des droits humains.
« Je suis particulièrement heureux d’être ici avec vous cet après-midi pour le dixième anniversaire de l’ACAJ. L’Association Congolaise pour l’accès à la Justice est une association que nous avons connue avant notre avènement au Gouvernement en qualité de ministre des droits humains et que nous avons toujours respectée du fait de son ancrage social inévitable.
C’est toujours un grand moment de joie de fêter la longévité d’une organisation qui œuvre pour les autres. Cela montre sa bonne santé et sa capacité à surmonter les épreuves du temps. Cette capacité de durée est la plus belle preuve de réussite. Cela montre que, dix années après, les porteurs du projet ACAJ ne s’y sont pas trompés. Ils ont su accompagner, de manière substantielle, les pouvoirs publics congolais en matière de protection des droits humains.
Cette longévité montre aussi que, l’ACAJ, malgré les vicissitudes socio-politiques et économiques à travers les temps, a toujours porté un discours en phase avec sa refondation qualitative et la société congolaise.
Cela montre une capacité de résilience qui mérite d’être saluée.
Notre présence à cette cérémonie est une preuve inéluctable de la disponibilité des ministres « Warriors » de votre Gouvernement à traduire dans les faits les engagements solennellement pris devant le peuple par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo quant à l’instauration d’un État de droit, ingrédient crucial pour la restauration de la dignité du peuple congolais, à travers la construction d’une croissance inclusive, gage d’un bonheur collectif et d’une prospérité partagée.
Les défenseurs des droits humains n’est pas l’ennemi du Gouvernement », a déclaré le ministre des droits humains.
Une occasion également pour lui de rappeler le rôle de chacun pour la promotion des droits humains en RDC.
« Nous avons tous un rôle à jouer dans la défense des droits humains. Je réitère notre volonté de protéger les défenseurs des droits de l’Homme et de sanctionner toute attaque contre les défenseurs des droits humains ».
C’est autour d’un cocktail que s’est terminée en beauté et dans une ambiance bon enfant la célébration de la première décennie de l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice.
JR.Mokolo