48 heures après son invitation par la cour d’appel de Kinshasa-Matete, le coordonnateur de la dynamique pour une sortie de crise, Dysoc en sigle, et président national de la convention chrétienne pour la démocratie y voit et dénonce un acharnement politique contre sa personne.
A travers le communiqué rendu public ce mercredi et dont une copie est parvenue à politiquerdc.net, la Dysoc révèle que son coordonnateur, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, est victime de représailles liées à ses prises de position face au régime de Kinshasa.
« (…) Sans qu’il soit nécessaire de spéculer sur les faits ayant motivé cette invitation, la DYSOC est convaincue que son Coordonnateur est victime d’un acharnement politique, au regard de ses nombreuses déclarations appuyant la coalition LAMUKA des présidents Martin Fayulu
et Adolphe Muzito. Cette coalition soutient en effet la tenue d’un dialogue devant déboucher sur l’adoption consensuelle des réformes institutionnelles et électorales, comme voie idoine de sortie de crise qui enchaine notre pays, depuis les élections chaotiques du 30 décembre 2018″, lit-on dans le communiqué.
Et d’ajouter, « des informations en possession de la DYSOC renseignent qu’il existe aujourd’hui, deux camps opposés dans l’entourage du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. D’une part, le camp des colombes favorables à la tenue d’un dialogue pour mettre fin à la crise; et d’autre part, celui des faucons « jusqu’au-boutistes » au déni de la crise qui ronge notre pays ».
Ainsi donc, « la Coordination de la DYSOC s’oppose farouchement à toutes les velléités du pouvoir en place de réduire au silence les adversaires politiques dans la perspective des élections de 2023, par l’instrumentalisation et la manipulation de la justice de notre pays, par le montage grossier des dossiers judiciaires.
Aussi, s’insurge-t-elle contre toute démarche politicienne tendant à priver Monsieur Jean-
Pierre LISANGA BONGANGA de sa liberté, à cause de ses opinions contre le pouvoir en place ».
Toutefois, « elle fonde l’espoir que l’appareil judiciaire, en tant que garant des droits fondamentaux des citoyens et des libertés individuelles, tels que consacrés par la Constitution, ne servira pas d’instrument de règlement des comptes politiques. Car, le peuple congolais, passionné par une bonne administration de la justice et du respect de la Constitution et des lois de la République y veillera ».
Il faut noter que Jean-Pierre Lisanga Bonganga n’a pas encore repondu à l’invitation de la cour d’appel de Kinshasa-Matete. Il a été représenté jusqu’ici par ses avocats.
Contacté ce mercredi soir par votre média en ligne, Jean-Pierre Lisanga insiste que la démarche entamée contre lui n’a aucun fondement juridique. Il s’agit tout simplement d’une machination politique.
Rédaction