Malgré le délai de grâce leur accordé par le Président de l’Assemblée nationale, les sociétaires de la plateforme « Confessions religieuses » n’ont pas pu s’accorder sur le nom du Candidat Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). C’est dire peut – être que le Saint-Esprit n’a pas inspiré « les hommes de Dieu » dans le choix de l’individu capable de servir le peuple en toute indépendance à travers la centrale électorale.
Chaque groupe campe sur ses positions. Si le Groupe de six confessions religieuses – piloté par le Pasteur Dodo Kamba – tient mordicus à la candidature de Denis Kadima, le tandem ECC-CENCO n’en veut pas pour de raisons morale et éthique. D’où une véritable passe d’armes entre les deux groupes qui se regardent désormais en chiens de faïence.
En effet, lors d’une conférence de presse animée le samedi 09 octobre dernier, au siège de la CIME, le G6 a épinglé les « contre-vérités » évoqué par la CENCO et l’ECC dans le rapport publié le jeudi 07 octobre 2021, sur l’échec du processus de désignation des animateurs de la CENI. Les six confessions religieuses accusent également les deux églises traditionnelles de vouloir régler leurs comptes au Président de la République, via le candidat Denis Kadima. Sauf à avouer que celui-ci est le candidat du chef de l’État, on a du mal à comprendre le raccourci relationnel entre le rejet d’un candidat et le désamour envers Félix Tshisekedi.
Et d’ailleurs, la réaction du camp adverse n’a pas tardé.
En effet, dans un entretien accordé ce dimanche matin à politiquerdc.net, le Pasteur Éric Senga, Porte-parole de l’église du Christ au Congo, a apporté des précisions ci-après:
« Ils veulent détourner l’attention de l’opinion.
Leur mise au point ne fait que confirmer notre thèse. Nulle part, ils arrivent à montrer que chaque confession religieuse a une expertise et une expérience avérée en matière électorale, ni un ancrage sociologique.
Le ROC, qui d’ailleurs avait échoué, n’est pas une mission d’observation d’une seule confession religieuse.
C’est cela l’esprit de solidarité dont nous parlons. Grave encore, ils parlent de la chaîne de solidarité pour parler des élections…
L’article 10 parle des confessions religieuses en tant qu’entité propre.
Le cas échéant, l’Eglise Kimbaguiste qui présente Kadima et l’armée du salut Bimwala doivent présenter les preuves de ces conditions », a-t-il soutenu.
Le Pasteur Éric Senga a également saisi cette opportunité pour recadrer le Secrétaire Général de la Communauté Islamique au Congo (COMICO), Idris Katenga, qui l’a personnellement accusé d’avoir été corrompu avec 100 mille dollars pour « aller faire le lobbying à l’étranger et bloquer le processus électoral ».
« (…)Je suis d’une très bonne éducation et je ne suis pas en manque. Je mène ma vie modetesment et je garde ma crédibilité.
J’ai été en face des autorités et personnalités de ce Pays, personne alors personne ne peut dire m’avoir corrompu, ni du pouvoir ni de l’opposition.
Si Dieu a permis que nous soyons là, c’est pour corriger vos erreurs qui ont plongé ce pays dans le gouffre. Vous vous servez de l’étiquette des religieux pour nuire au Pays. Un corrompu ne se cache pas et n’a pas de parole libre. Moi je suis Protestant et je sais bien résister », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre, Chomsky dit: le langage est le miroir de l’esprit d’un homme. Je suis fier de mener le combat de la vérité et de la justice.
« Pourquoi ne pas citer publiquement la source de celui qui m’aurait donné 100.000$ ?
Vous dites que je serais allé faire le lobbying pour bloquer le processus ?
Citez le nom de ce lobbying que j’ai contacté ? J’étais dans quel Etat ? Parce que vous avez des informations… Pourquoi êtes-vous à l’aise dans le mensonge?
C’est comme ça que vous aviez inventé le mensonge sur le Cardinal qu’il aurait refusé les balubas », a martelé le Porte-parole de l’ECC », s’est-il interrogé.
JR.Mokolo