De report en report, c’est finalement le mercredi, 13 octobre 2021, que le ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (PT-NTIC), Augustin Kibassa Maliba, s’est présenté à l’assemblée nationale pour interpellation.
Les membres de la chambre basse du parlement avaient exprimé le désir d’avoir l’éclairage aux différentes préoccupations soulevées concernant le Registre des Appareils Mobiles (RAM). Au detour de cet enregistrement, une taxe controversée jugée illégale et inopportune a été instaurée par le ministre. C’est cette fâcheuse initiative qui a heurté de plein fouet la conscience de la majorité d’élus du peuple, car décriée par une bonne frange de la population.
Dans sa réplique, le numéro un des PTNTIC a défendu les bienfaits du RAM, en insistant que cette opération contribuera à lutter contre l’insécurité et particulièrement le kidnapping par la géolocalisation des appareils mobiles. Quant à la suppression de la taxe, Augustin Kibassa Maliba a promis de soumettre la question au Conseil des ministres pour que des solutions idoines soient apportées par le Gouvernement de la République afin de répondre aux cris de détresse de la population.
Il faut noter que l’intervention du ministre des PTNTIC est intervenue au cours d’une séance plénière très agitée et boycottée par les députés nationaux du Front Commun pour le Congo, qui avaient mal digéré le rejet par motion incidentielle de la motion de défiance qu’ils avaient déposée la veille contre le ministre Augustin Kibassa. Et mécontents de cette décision jugée contraire au Règlement Intérieur de la Chambre basse du parlement, les élus FCC ont décidé de passer à la vitesse supérieure en annonçant le dépôt dans les prochains jours d’une motion de censure contre l’ensemble du Gouvernement Sama Lukonde.
Quant au député national Claude Misare, auteur de la question orale avec débat, il a dit, dans sa conclusion, n’avoir pas été convaincu par les réponses du ministre des PTNTIC. Il a réitéré sa demande de voir la taxe RAM supprimée et les unités soutirées à la population être restituées.
Et séance tenante, il a recommandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la taxe RAM.
JR.Mokolo