Le prélèvement de RAM continue de défrayer la chronique en République Démocratique du Congo, mais les lamentations de la population sont inaudibles auprès du pouvoir.
Réuni en Conseil des Ministres hier, le Gouvernement congolais a décidé de couper la poire en deux, en supprimant la perception du Registre des Appareils Mobiles pour tous les téléphones de deuxième génération. Ce qui représente, selon le gouvernement, 75% des abonnés. Le ministre de PT-NTIC, Augustin Kibasa, est chargé de mettre en application cette décision en attendant l’approfondissement de la question en Conseil des Ministres.
Cette décision, prise au sérieux et exécutée, aurait été bien accueillie si la part des détenteurs des appareils G2 était majoritaire. En effet, l’utilisation des appareils en question tend progressivement vers la disparition pour être remplacé par ceux de G3 voire G4. La décision est loin de constituer un ouf de soulagement pour la population. Les utilisateurs des téléphones mobiles qui prennent en charge que la 1G et la 2G – correspondant exactement à la première et 2 ème génération des appareils mobiles – sont trop peu nombreux.
Autre chose, qu’est-ce qui peut logiquement expliquer le traitement différentiel de ces deux groupes de téléphones au regard des motifs exposés par le ministre dans l’instauration de la taxe RAM ?
Quoiqu’il en soit, on appréciera la pertinence de cette décision dans les tout prochains jours, suivant que le mécontentement faiblira ou pas. Les utilisateurs des smartphones 3G et la 4G devront encore souffrir des prélèvements de leur airtime de communication par les réseaux mobiles.
RAM, rappelons-le, est une taxe illégale décriée par la population, instaurée par la présidence de la République, sous Félix Antoine Tshisekedi, et dont le ministre PT-NTIC a failli payer les frais lors de son interpellation les semaines dernière au parlement.
Alain St. Bwembia