La crise alimentaire qui frappe la RDC s’étend jusqu’à l’élément essentiel de la vie qu’est l’eau. L’eau de robinet devient une denrée rare dans la capitale du pays et le Directeur Général de la Régie de distribution d’eau (Regideso) a fort peiné à convaincre les députés sur cette pénurie.
M. Clément Mubiayi N’kashama, directeur général de la Regideso, n’a pas convaincu la commission Aménagement du territoire, Infrastructures, Postes, Télécommunications, et Nouvelles technologies de l’information et de la communication (ATI/PT-NTIC) qui le recevait ce vendredi 26 novembre pour répondre à une série de 50 questions lui adressées par les élus autour de la desserte en eau potable en RDC.
Au terme de cet exercice, le député national José Egbanda Mananga, président de la commission, s’est exprimé en ces termes: » le Directeur général de la Regideso a répondu à toutes les 50 questions qui lui ont été adressées, ce qui est un exercice formidable. Nous le félicitons pour cet effort, mais le problème reste pendant parce que la population a besoin d’eau, les discours, on en a entendu ».
En même temps, le président de la commission a indiqué que le comité de la Regideso se plaint de l’accumulation par le gouvernement d’une lourde créance qui empêche la Regideso de se procurer les produits nécessaires à la fourniture d’eau potable à la population.
« Ce qui n’est pas totalement vrai, parce que la Regideso réalise des recettes et reçoit des financements des organismes internationaux. Apparemment, ce qu’elle reçoit n’est pas judicieusement affecté ».
Il convient de noter que beaucoup de projets ont été réalisés, mais rien qu’à Kinshasa, plusieurs quartiers connaissent de problème d’adduction d’eau, a ajouté le député Egbanda.
Raison pour laquelle, la commission a décidé de renvoyer la question à la sous-commission pour confrontation des éléments mis à sa disposition par rapport à la réalité des faits.
« Dès demain, la sous-commission envisagera la descente à la Regideso pour confronter les chiffres produits par le DG, la situation des nouvelles unités, des journaliers, des tuyaux placés au niveau de Météo qui ne sont jamais exploités, pourquoi les habitants de Camp Luka et Binza-Ozone n’ont pas accès à l’eau? Sur les 145 territoires, à peine 75 disposent d’une centrale de distribution d’eau et les 70 autres ont un accès difficile à l’eau potable ».
En termes clairs, a précisé par ailleurs le président de la commission, le DG de la Regideso n’a pas convaincu, raison pour laquelle son dossier a été envoyé à la sous-commission qui dispose de 5 jours pour déposer son rapport. Entre-temps, la commission demande a l’État de s’acquitter de ses créances envers la Regideso pour permettre à cette entreprise de bien fonctionner.
« Dans cinq jours, la commission fera un rapport détaillé au bureau de l’Assemblée nationale et faire de propositions concrètes au niveau de la plénière, a-t-il conclu.
« En ce qui concerne la carence d’eau à Kinshasa, nous avons donné des informations techniques vérifiables sur le terrain pour des efforts déployés depuis 4 ans que nous sommes à la tête de la Regideso », a déclaré le DG de la regideso, au sortir de la commission.
Au nombre de ces efforts, le DG a épinglé le cas des usines en construction a N’Djili Brasserie, Lemba Imbu.
De toutes les façons, il y a une en passe d’achèvement qui va desservir à terme six communes de l’Est et Sud-ouest de la ville. Sur l’avenue du Tourisme, on a assisté pendant plus d’une année à la construction d’un captage sur le fleuve, lequel prendra de l’eau brute à distribuer au quartier Binza-Ozone en passant par le camp Tshatshi pour être traitée à l’usine d’Ozone. C’est la solution principale qui intervient d’ici un an, principalement pour la commune de Ngaliema, la partie haute de la ville.
Rédaction