Ayant été empêché à deux reprises de prendre la parole pour éclairer l’opinion à la suite du débat sur le rapport de la commission spéciale chargée d’élaborer le projet de recommandations au sujet de l’interpellation adressée au premier ministre par rapport au retard observé dans le dépôt du projet de loi de finances 2018, Henry Thomas Lokondo, auteur de cette initiative s’est confié à la presse.
Visiblement touché de n’avoir pas obtenu son droit de réponse après les coups de gueules reçus en pleine séance plénière de ce vendredi 24 novembre 2017 par quelques députés de sa famille politique, ce député téméraire a eu des mots justes pour remettre le président de l’assemblée natonale sur les rails.
« Nous venons d’assister à la caporalisation de l’assemblée nationale et c’est triste! Ça fait 10 ans que je suis au parlement et je n’ai jamais vécu des choses comme ça « . Ce sont là, les premiers mots du député Henry Thomas Lokondo devant les journalistes.
L’élu de mbandaka qui dit n’avoir commis aucun péché, ni violé la constitution, précise qu’il n’a jamais exigé la démission du premier ministre, mais avait plutôt demandé au premier ministre, au regard de ses aveux publics, de prendre ses responsabilités d’homme d’état pour démissionner dans les 72heures. Dans le cas contraire, lui – même et ses collègues useraient de leur droit parlementaire pour initier une motion de censure contre le chef du gouvernement.
Le président Minaku a préparé les communicateurs de la majorité pour m’insulter à la télévision, le collègue Mundele s’est permis de m’imputer de choses…une autre collègue est venue me faire de remontrances… et puis le président parle d’homme d’état, quand il était magistrat c’est comme si moi, je n’étais pas homme d’état bien avant lui…j’ai été trois fois membre des gouvernements…depuis le sénat jusqu’à l’assemblée nationale, j’ai toujours été homme d’état…j’ai toujours fait cet effort d’agir en homme d’état ; Minaku est un partisan, il ne joue pas bien son rôle de président de l’assemblée… Henry Thomas Lokondo qui accuse par ailleurs, le président Aubin Minaku d’avoir tué l’assemblée nationale, conçoit très mal les propos de Minaku l’invitant d’être « poli » en pleine séance plénière c’est comme si le président était plus poli que lui. Visiblement frustré, mais un peu modéré, le député mp, Henri Thomas Lokondo semble déterminé à initier la motion de censure contre Bruno Tshibala.
« je pouvais procéder autrement,… le président Minaku s’arrange par sa position à corrompre les députés contre la motion que je compte faire… » a-t-il martelé.
Les remmandations de la commission spéciale adoptées par la plénière de ce jour n’ont pas retenu la proposition demandant la démission du premier ministre. Ce qui n’empêche pas à Henry Thomas Lokondo et ses collègues d’initier ou pas leur motion de défiance. L’élu de mbandaka avait promis d’initier une motion de censure contre le 1er ministre dans 72heures au cas où ce dernier refusait de démissionner volonterement.
Jean Médard LIWOSO.