À l’Assemblée provinciale de Kinshasa, les infidélités qui ont vu le jour à Genève ont repris du service entre les députés d’obédience Lamuka et ceux de Cach.
Et pourtant certains croyaient dur comme fer que l’accord scellé entre les élus de Kinshasa allaient enterré cette hache de guerre. Erreur!
Pour ravir la présidence de l’assemblée provinciale de Kinshasa, les députés Lamuka ont misé sur l’appui de ceux de Cach – après un rapprochement à l’initiative de Cash – afin de leur renvoyer l’ascenseur lors de l’élection du gouverneur.
À l’épreuve des faits, les élus Lamuka – un bloc de 18 députés – se sont naïvement retrouvés isolés, car ceux de Cach se sont ralliés à leurs collègues et alliés de FCC pour continuer à savourer l’idylle initiée au sommet de l’Etat. Roulée encore une fois dans la farine, la coalition Lamuka a cette fois-ci perdu la bataille à la régulière. Et c’est le député FCC Godefroid Mpoy Kadima qui a été porté au perchoir provincial.
À en croire certaines indiscrétions, le deal avorté entre Lamuka et Cach, comme dit plus haut, consistait à s’accorder réciproquement les suffrages, à l’assemblée pour la première plateforme et au gouvernorat pour la seconde. Mais ce que Lamuka ignorait, c’est que Cach nouait parallèlement une autre relation. Ainsi, le bureau définitif de l’Assemblée provinciale de Kinshasa est constitué, mais uniquement avec une tendance politique de la coalition au pouvoir.
Cette attitude entre en contrariété à la loi portant statut de l’opposition congolaise qui prévoit, au sein des bureaux des Assemblées provinciales et nationale, la représentativité de l’opposition.
Malgré tout, le bloc formé des 30 députés FCC-CACH va désormais diriger, sans partage, le bureau de l’APK.
Au regard de cette infidélité, il va de soi que Lamuka va rendre la monnaie de sa pièce à Cach lors de l’élection du gouverneur de la ville de Kinshasa, prévue le 26 mars prochain.
Entre les deux plateformes, la confiance n’est pas pour demain.
Signalons que les 18 députés de tendance Lamuka n’avaient présenté qu’un seul candidat au poste de président de l’Assemblée provinciale.
Pour être élu membre du bureau,il fallait au moins 25 voix sur les 48 votants.
Rédaction