Un coup de vent violent a récemment soufflé sur la ville de Bandundu, causant au passage d’importants dégâts matériels dont le bilan définitif reste encore à établir. Cependant, il convient de mentionner les traces destructrices laissées au nouveau marché de la ville de Bandundu. La quasi totalité des étalages de ce marché central – le plus important de Bandundu – situé dans le quartier Kimvuka en face du stade du 06 Mai a été emportée par le vent.
La catastrophe a eu lieu vers 16heures – heure locale de Bandundu ville -, soit 15H00 GMT et elle a duré à peine 30 minutes, emportant tout de même 40 toitures en bois.
Plus de 1000 étalages se sont écroulés, à fait savoir Hubert Malembe ; l’un des administratifs du nouveau marché central.
Certains vendeurs ont eu à réagir. C’est le cas d’Alphonsine Matey qui demande au maire de la ville de rester ferme dans sa décision.
» Le maire de la ville doit rester strict et ne pas revenir sur sa décision de construire le marché dans un nouvel emplacement.
En effet, certains attribuent à ce phénomène-pourtant naturel – à la sorcellerie et que le fait de reporter ses décisions à chaque fois, serait à la base de tels incidents, provoqués sans doute par les vendeurs malveillants qui s’opposeraient à la délocalisation du grand marché central; de son ancien emplacement du quartier Mobutu pour le nouveau, celui du quartier Kimvuka, connu sous le nom de Malebo, a laissé entendre Pauline Kinka , vendeuse au grand marché central.
Mayele Iza, un autre vendeur, pense de son côté qu’il faudra envoyer un tracteur démolir le grand marché pour casser la résistance de quelques vendeurs.
Ce nouveau marché de Kimvuka devrait être mis en service le 15 septembre 2019.
Il appartient à l’autorité urbaine d’expliquer pédagogiquement les raisons à l’appui de sa décision au lieu de préconiser les mesures brutales.
Pendant que l’élément culturel local donne au phénomène une courte explication de la sorcellerie, il convient de signaler que loin de la RDC, l’ouragan Dorian vient de s’abattre sur le Bahamas, causant plusieurs dizaines de victimes et d’importants dégâts matériels; ce qui est sans commune mesure avec la situation de la ville de Bandundu. Sans s’arrêter, l’ouragan continue sa trajectoire vers le Canada avec son cortège de désolation.
Le pays a certes d’autres priorités, mais il faudra un jour le doter d’un service météorologique, comme à l’époque du président Mobutu.
Rédaction