L’acquittement et la libération du président national du MLC par la CPI, le sujet reste d’actualité notamment en République Démocratique du Congo. Représentant Adjoint du Mouvement de Libération du Congo, (MLC) en charge des questions juridiques,politiques et administratives dans le pays de transit ou séjourne provisoirement le sénateur congolais Jean-Pierre Bemba Gombo, maître Jean K. Minga est sorti de son silence pour éclairer l’opinion contre une certaine agitation orchestrée par un groupe des personnes dont la libération de l’ancien vice-président de la République Démocratique du Congo par la CPI semble désormais constituer un obstacle dans leurs différentes démarches machiavéliques de mauvais goût. En collaboration avec son titulaire politique direct, maître Justin Wabi, l’analyste politique retrace ici les quelques péripéties de l’arrestation jusqu’à la victoire judiciaire de Jean-Pierre Bemba à la CPI, dans l’affaire principale.
Ci-dessous l’intégralité de l’analyse de ces deux responsables du MLC Belgique parvenue ce lundi soir à politiquerdc.net.
Les dix ans de Privation de Liberté du Président du MLC
Durant cette longue période, le président du MLC, le sénateur Jean-Pierre BEMBA avait été injustement détenu à la CPI, et condamné au cours d’un procès qui avait été qualifié de tout sauf de judiciaire.
En dépit de toutes les irrégularités procédurales flagrantes qui ont été relevées et dénoncées par ses avocats-conseil et confirmées par la cour d’appel en sa qualité de juge de droit, il est vraiment invraisemblable et déprimant de constater que certains compatriotes – qui auraient dû saluer l’acquittement d’un digne fils du pays et acteur majeur du paysage politique congolais – aient trouvé prématurée et surprenante sa libération.
Au lieu de s’indigner autour des conditions qui ont entouré l’organisation de son procès, où aucun protagoniste centrafricain n’avait été cité à comparaitre, certains congolais ont prouvé une fois de plus, l’étendue de leur médiocrité et de leur insensibilité à tout ce qui est contraire aux valeurs morales et éthiques normales.
Il y a lieu de rappeler à l’intention de ceux qui l’ignoreraient ou feindraient de l’ignorer, qu’en justice, il existe le principe de double degré de juridiction – ouvert à tout justiciable qui se sentirait lésé par une décision judiciaire rendue en première instance – de voir sa cause réexaminée au niveau d’une juridiction supérieure.
Le président Jean-Pierre Bemba, par le canal de ses avocats-conseil, a exercé son droit (auquel le bureau du Procureur avait également la possibilité de recourir) de contester une décision qu’il avait trouvée injuste, car n’ayant pas respecté toutes les règles d’équité et d’impartialité.
La décision d’acquittement du président Jean-Pierre Bemba de toutes les charges, intervenue le 8 juin dernier, constitue un processus logique dans toutes les nations où la justice jouit de toute son indépendance et de ses prérogatives à dire le droit.
Alors que , cette décision a suscité une vague des réactions positives non pas seulement à travers l’ensemble du Territoire Congolais, mais aussi à travers le continent africain, du moins auprès de la diaspora congolaise , il s’observe cependant, quelques groupuscules des gens qui aspirent visiblement de voir notre pays sortir du gouffre de paupérisation permanente dans lequel sa population est sciemment plongée, ou de ceux qui voient leurs plans de déstabilisation, de pillages et de bradages systématiques des richesses nationales totalement perturbés qui semblent s’être lancés dans une campagne de diabolisation contre un leader politique dont les mérites vont au-delà des frontières du pays de Lumumba. .
L’agitation qui s’est emparée du microcosme politique congolais n’a donc épargné aucun camp, qu’il soit de la Kabilie ou de l’opposition, de telle sorte que même les cas normaux de gestion des affaires de l’Etat apparaissent comme relevant d’une situation anormale.
Et oui ! la salve d’articles de presse mensongers et le faisceau de raccourcis verbaux, véhiculés à travers les réseaux sociaux, autour par exemple de la délivrance du passeport diplomatique au sénateur Jean-Pierre Bemba en sont une illustration parfaite de cette situation.
L’ennui est que l’écrasante majorité de la population congolaise – en ce compris certaines autorités qui trônent au sommet de l’Etat – ne maîtrise pas parfaitement certaines dispositions constitutionnelles qui déterminent ses droits et ses devoirs. Tel un avaloir, cette frange de la population gobe des inexactitudes qui finissent par ruiner toutes perspectives d’avenir.
Une autre poignée, bien que possédant une réelle maîtrise de ces dispositions constitutionnelles, est manifestement animée de mauvaise foi qu’elle feint de s’émouvoir comme si l’octroi de ce document à un parlementaire – député ou sénateur – relevait d’une faveur du régime alors que c’est un droit prévu dans notre constitution.
Une autre encore est allée jusqu’à imaginer le scenario d’un rapprochement stratégique entre Jean-Pierre BEMBA et le président sortant comme si le centre pénitentiaire de Scheveningen était un lieu de contacts secrets comme ceux qui étaient organisés à Venise ou à Ibiza.
Il est désespérant de se rendre compte du degré d’ignorance qui a atteint des sommets inégalés
En effet, le congolais a complètement perdu le sens de discernement entre ce qui est normal de ce qui ne l’est pas, au point de s’offusquer face à l’exécution régulière d’une obligation ou de l’exercice normal d’un droit.
Le monnayage systématique du moindre service rendu à la communauté est entré de plain-pied dans les mœurs et a été érigé en norme, à telle enseigne que l’obtention d’un acte administratif sans transaction financière ou avantage quelconque préalable relèverait d’un miracle que seul Jésus était capable de réaliser.
Processus de délivrance du passeport au sénateur JP Bemba
Il est certes vrai qu’il faut condamner et dénoncer sans ambages, le refus ridicule opposé par le gouvernement congolais de renouveler le passeport ordinaire du citoyen Katumbi Moïse, mais il n’y a pas lieu de s’indigner, dans le cas du sénateur Jean-Pierre Bemba, si au terme des affres de 11 ans d’un exil forcé et de privation de liberté, qu’il soit en passe de recouvrer la plénitude de ses droits, à l’instar de tous ses pairs qui siègent au Palais du peuple. Fallait-il que les autorités congolaises refusent à Jean-Pierre Bemba son droit pour espérer réparer celui de Katumbi? On ne répare pas une injustice en commettant une autre. Qu’on se le dise!
Dans leur propension à jeter à tout prix le discrédit sur un acteur politique doté d’une vision clairement patriotique, certains médias sponsorisés probablement par des âmes malveillantes, ont oublié – le contraire aurait étonné – d’épingler le démenti du concerné, conformément à la déontologie des organes de presse, aux propos qui avaient été attribués au Secrétaire Général Adjoint du parti, Fidèle BABALA.
Tout est mis en œuvre pour que le MLC, dont le président s’était employé depuis la prison de la CPI, à encourager l’unité de l’opposition pour une alternance crédible et responsable à l’issue des prochains scrutins, soit présenté comme le parti qui contribue en coulisses, à l’émiettement de l’opposition afin de faire le lit de la kabilie dont il serait l’un des maillons.
C’est une vaine et poussiéreuse tentative médiatique de porter le président du MLC à l’échafaud dans le but d’obtenir sa guillotine politique
Il est vraiment dommage de réaliser que là où ailleurs, l’opposition – en panne de leadership – se serait réjouie d’un renfort de taille et de poids, à la suite de l’acquittement de Jean-Pierre Bemba, chez nous, on s’en offusque jusqu’à vider en toute inhumanité leurs réserves de venin sur lui.
Ils perdent cependant de vue une seule chose : « la cible qu’ils visent est forgée dans une carapace blindée, résistant à toute arme quel que soit son calibre« .
Analyse de Jean K. Minga
Représentant Adjoint du MLC -Belgique assisté par maître Jean Wabi,Représentant MLC-Belgique.