Des mémoires de l’histoire parlementaire, le combat a toujours pris la direction de divergences politiques. Cela suscite de l’émulation démocratique.
A l’assemblée nationale de la République Démocratique du Congo, le cas est atypique lorsque un éminent membre du bureau de cette chambre refuse délibérément d’accorder le droit de réponse à un député cité par deux autres, il ya de quoi s’interroger si réellement la chambre basse du parlement est un temple de la démocratie, comme l’on a prétendu nous faire croire et avaler la couleuvre.
En effet, tout est parti d’un rapport de la commission mise spécialement pour entraver l’exigence de Henri Thomas Lokondo au premier ministre de rendre le tablier dans les 72 heures,faute de quoi, l’élu de mbandaka enclecherait une procédure adéquate de la motion de censure.
Conformément au règlement intérieur de l’assemblée nationale, lorsqu’un élu est cité plus d’une fois par son /ou ses collègues, il a droit de réponse. Ce qui n’a pas été le cas pour Henri Thomas Lokondo lors de la plénière de vendredi 24 novembre sous la présidence du fameux peperdien Aubin Minaku.
Taxer son collègue député national, de surcroît aîné et politiquement mieux rodé, d’être « poli » en pleine séance plénière dont le rapport de la commission spéciale floue son initiateur parlementaire, il y a de quoi s’interroger si la chambre » d’honorables députés est devenue déshonorables » ?
Il est vrai que le péché de Lokondo est de privilégier l’intérêt supérieur de la nation, en lieu et place d’obéir aux injonctions aveugles et aveuglantes de partis politiques, ce qui lui attire les ennuis politiques des apprentis politiques au mangoire contre la volonté des urnes exprimée en 2011.
Et oui,Lokondo qui ne croyait pas quand l’opposition parlementaire dénonçait la « caporalisation » de l’assemblée nationale, avec diatribe verbal orchestré par Minaku, il en a désormais la preuve éloquente.
Solidaire avec leur collège au moment du débat de la loi de finances de l’exercice 2018, les députés ont vidé progressivement la salle estimant, notamment qu’avec un budget de 5 milliards de dollars, soit 10milliards de FC, les 80 millions de congolais n’ont aucune expérience de vie, car un congolais vit avec 62$ /an. Ce qui constitue un danger pour les élus de l’opposition et de la mp qui ont vidé la salle ne voulant pas avoir une conscience surchargée.
Ceci justifie que les bourreaux du peuple congolais qui se complaisent à défendre l’incompétence du premier ministre passé aux aveux à la suite de l’interpellation de Lokondo, que sa démission entraverait le processus électoral, est une alchimie conteste Toussaint Alonga Likili. Cet élu de l’opposition s’inscrit en faux de ce prétexte car, éclaire-t-il l’opinion en ce sens: » à supposer que Bruno Tshibala par accident de véhicule percute un congolais qui meurt par après, et que la justice l’arrête. Est-ce son arrestation pénale va-t-elle retarder l’organisation des élections, où allons-nous trouver un autre premier ministre, puisque le président fait face à la justice ? »
S’il aura été sauvé par le rapport de la commission spéciale, Bruno Tshibala reste bien dans le collimateur du député Lokondo qui vient déjà d’initier une motion de défiance. Une motion qui semble déjà bénéficier du soutien d’un grand nombre de députés.
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