Prévue le 26 mars prochain, l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs reste un enjeu de taille pour le développement d’un pays. En effet, en vertu du principe de subsidiarité, les chefs des exécutifs provinciaux sont théoriquement mieux placés pour évaluer chacun les besoins de son entité et ceux de la population de cette dernière.
Il reste que pour le moment, les pronostics sont hasardeux étant donné les combines et les conciliabules entre les candidats gouverneurs et chaque individu du corps électoral (Ndrl, les députés provinciaux). Les alliances se font et se défont au gré des offres!
Au Sud-Ubangi par exemple, l’équation contient plusieurs variables: le parti politique – surplombé par le regroupement auquel celui-ci appartient – mais aussi, l’élite intellectuelle issue de cette province et installée à Kinshasa.
En effet, regroupé au sein du « collectif Sud-Ubangi », les jeunes intellectuels ressortissants de la province sont déterminés de pousser les élus de leur province à opérer un choix qui soit en adéquation avec l’intérêt général.
Et c’est dans cette optique qu’ils se sont rencontrés le dimanche 03 mars au restaurant « Chez Zaïna », au quartier Bon marché, en vue d’adopter les termes de référence devant guider leur démarche.
De cette rencontre – la première du genre – est née la commission chargée du suivi de l’élection du gouverneur et du vice-gouverneur. C’est cette commission qui devra élaborer les travaux de réflexion appelés à définir le profil du gouverneur apte de relever les défis de la province du Sud-Ubangi.
En conformité avec les termes de référence des travaux, les membres de la commission ont – pour l’occasion – procédé à l’élection du président, du vice-président, du premier et du second rapporteur.
Il a été également créé deux sous-commissions: la première est chargée de dresser le portrait-robot du gouverneur et la seconde dont la mission est d’identifier les défis et de proposer les pistes de solution aux objectifs de développement.
Le cadre de travail s’inscrivant également dans le cadre impersonnel, la commission vise comme objectif de participer activement dans le processus de l’élection du Gouverneur et du Vice-Gouverneur , en luttant contre toute forme d’antivaleurs dont la corruption et le tribalisme, au profil du choix de la raison capable de booster le développement de la province du Sud-Ubangi.
Élu président du collectif du Sud-Ubangi, Djo Mbungani , compte ainsi mobiliser une forte adhésion de l’élite du Sud-Ubangi à leur initiative , afin de s’impliquer ensemble pour corriger les erreurs du passé. Car, dit-il , le choix d’un gouverneur ne doit pas nécessairement reposer sur la « corruption », mais surtout sur un projet de société répondant aux besoins de la population.
Kapinga Kabuya